Le Mali est un pays qui vient de loin et même très loin. Son histoire, selon ce que l’on retient remonte au 8e siècle avec le roi Kaya Magan Cissé (le maître de l’or) qui a renversé la dynastie berbère qui dominait les Soninkés depuis le IVe siècle. Pour cet article nous allons essayer de retracer l’histoire politique du Mali.
Parler de politique, nous ramène aux années où la démocratie a commencé à s’instaurer dans la vie politique du Mali. 1991 est l’année à la quelle, ce concept s’est installé au Mali au prix du sang !
Dès janvier 1991, le 6, précisément, les prémices de la démocratie ont été visibles. A cette date un Accord de paix a été signé sous le général Moussa Traoré qui a régné sur le pays pendant 23 ans avec les Touaregs.
Le 22 mars 1991, une date historique (vendredi noir pour les nantis), synonyme de massacre humain, une manifestation des opposants à Moussa Traoré a été réprimée dans le sang. Cinq jours durant le pays à feu et à sang, une révolte populaire, couplée à celle militaire s’est soldé le 26 mars 1991 par un coup d’État militaire. Le lieutenant-colonel, Amadou Toumani Touré à la tête d’un Comité de transition pour le Salut du peuple (CTSP) prend le pouvoir en mettant fin à la d 2e République du Mali (sous la dictature) de Moussa Traoré.
Amorce de la démocratie
Trois mois après, du 29 juillet au 12 août, se tient à Bamako, la Conférence nationale chargée de préparer le retour à la démocratie. Le 14 février, 1992, un Référendum approuve une nouvelle Constitution instaurant la 3eRépublique, a été adoptée.
Le 9 mars 1992, le peuple malien entre dans les urnes pour élire les députés. Le parti Adéma/PASJ remporte ces élections législatives. Le 11 avril 1992, le Mali signe un Pacte pour la paix et la réconciliation entre la rebllion et le gouvernement.
1er président démocratique
Alpha Oumar Konaré est élu président de la République le 26 avril 1992. Des manifestations étudiantes ont eu lieue en avril 1993. A la fin de cette année, le 9 décembre, une tentative de coup d’Etat échoue.
1994-1995, de nouveaux affrontements avec les rebelles touaregs sévissent. Le 13 avril 1997, le 1er tour des élections législatives sous la 3eRépublique est invalidé par la Cour constitutionnelle. Réélu le 17 mai 1997, Alpha Oumar Konaré réorganise de nouvelles élections législatives les 20 et 3 août 1997, boycottées par l’opposition réunie en Collectif des partis politiques de l’Opposition (Coppo) et remportées par l’Adéma PASJ.
Les 5 années qui suivirent, le peuple vécu tranquille, laissant place à la création de partis politique : le Rassemblement pour le Mali (RPM) en juin 2001, dirigé par Ibrahim Boubacar Kéita démissionnaire de la primature. Le 2 septembre 2001, le Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS) fut crée. 12 novembre 2001, le Parti pour la démocratie et l’autosuffisance (PDA) est aussi crée.
Au second tour de l’élection présidentielle, le 12 mai 2002, Amadou Toumani Touré est élu président de la République. Le 29 mai 2002, avant de quitter le pouvoir, Alpha Oumar Konaré gracie l’ancien dictateur Moussa Traoré et sa femme qui avaient été condamnés à mort en 1992 et 1999 pour« crimes de sang et crimes économiques« . Leur peine avait été commuée en prison à vie à perpétuité.
Investi au pouvoir, le 8 juin 2002 Alpha Oumar Konaré, organise la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2002). Sans contestation ni boycotte, en août 2002, il organise également les élections législatives.
1ères communales
Le 30 mai 2004, se sont tenus les premières élections communales sur l’ensemble du territoire. Trois ans après, en 2006, le 23 mai, les hostilités reprennent dans le septentrion malien. Deux casernes militaires à Kidal et une à Ménaka sont attaquées par des rebelles touaregs. Le 4 juillet 2006, la signature de l’Accord dit d’Alger entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs est faite.
A la fin de son 2e mandat, le pouvoir de Amadou Toumani Touré est perturbé par des attaques des rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) contre les troupes maliennes à Ménaka le 17 janvier 2012. Une attaque qui a été suivi de plusieurs autres et d’un mouvement populaire de femme et jeunes du camp militaire de Kati, le 31 janvier 2012. Le 22 mars 2012, un mercredi, le Mali subit son troisième coup d’Etat militaire, le plongeant dans une période sombre. Amadou Toumani Touré est renversé, il présente officiellement sa lettre de démission le 8 avril 2012. De cette date à maintenant, le pays a essuyé son lot d’attaques dans son septentrion et affrontements de bastions militaires au sud. Jusqu’en fin 2013 où la situation a commencé à apaisé. Le 4 septembre 2013, l’actuel président Ibrahim Boubacar Kéita a été élu. Il dirige le pays avec toujours des attaques au Nord du Mali. Cela malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
source : Bamada.net