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Soumaila Cissé, lors du meeting du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie : « Le Mali est menacé de toutes parts »

Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie a tenu son premier meeting, dimanche dernier, au Palais de la Culture. On a noté, entre autres personnalités présentes, Soumaila Cissé, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokala Maïga, Moussa Sinko Coulibaly, Mountaga Tall, Mouhamadoun Dicko, le Colonel Youssouf Traoré, Koniba Sidibé…


Soumaila Cissé a indiqué que notre pays a encore connu des actes terroristes au nord et au centre. Il a fait remarquer l’importance de ce premier meeting organisé par le front pour la sauvegarde de la démocratie. De ce fait, il a lancé un appel pour des actions communes, car l’heure est grave. Cette mobilisation, selon lui, est un attachement à la démocratie. Pour le Mali, a-t-il dit, aucun sacrifice ne sera de trop. Les manifestations des Maliens de l’extérieur, ont confirmé la gravité de la situation et rappellent, a-t-il dit, le caractère frauduleux des élections. Ce régime, a-t-il ajouté, est en train d’échouer gravement, à cause des prévarications. Il a décrié la vision à court terme du régime. Rien ne va ! A-t-il martelé. Le Mali, en danger, est menacé de toutes parts et des centaines d’écoles sont fermées, a indiqué Soumaila Cissé. Il a parlé les admis du DEF non orientés, des magistrats en grève illimitée, des centaines de centres de santé fermés, du prix du carburant qui prend l’ascenseur et des communautés, jadis paisibles, qui, aujourd’hui, se font la guerre. Il a signalé l’absence de l’Etat au nord et au centre. Ce qui est plus qu’inquiétant, a-t-il averti, c’est que les caisses de l’Etat sont vides. Même les agents de la présidence, a-t-il signalé, sont privés de leurs tickets d’essence. Selon lui, cette situation ne peut plus continuer. Les médecins, les élèves, les étudiants, les handicapés poursuivent dans la rue des revendications légitimes. Pour Soumaila Cissé, le projet de découpage territorial est une bombe à fragmentation, qui n’a rien à voir avec l’accord d’Alger. Le Pacte pour la paix est selon lui, mort-né. Pour que le Mali vive dans l’unité, il a lancé un appel à se joindre à la lutte engagée par le FSD. Il a ajouté que l’heure est grave et qu’il faut agir maintenant. Pour sauver le pays, Mohamed Ali Bathily a appelé à la mobilisation générale et à la démission d’Ag Erlaf. Il a dénoncé la Cour constitutionnelle et appelé à sa fermeture. Pour lui, le président de la République, le gouvernement, la cour suprême sont des institutions, aujourd’hui illégales. Il a souligné qu’IBK est dépassé par la situation et tente de fuir. Choguel Kokala Maiga a attiré l’attention du public sur les menaces de partition du Mali, à travers le projet de découpage territorial. Moussa Sinko Coulibaly et Mohamed Youssouf Bathily ont tenu à rassurer le public qu’ils seront présents dans tous les combats où la démocratie sera menacée. Dans six mois, a dit le président de l’Association Kaoural Renouveau International, El Hadj Oumar Abdou Touré, des associations iront déloger IBK de Sébénikoro, s’il s’y trouve encore. Pour lui, IBK doit être jugé, car il a trahi son peuple.

B.D.

Réactions des participants
Au cours du meeting du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, dimanche dernier, au Palais de la Culture, nous avons tendu notre micro aux participants. Lisez leurs points de vue !

Moussa Sinko Coulibaly, président de la Coalition des Forces Patriotiques
Général Moussa Sinko Coulibaly
Général Moussa Sinko Coulibaly

Nous étions là, pour encore une fois donner des explications aux Maliens, continuer la mobilisation, la sensibilisation. Ce qui nous a motivé, avant l’élection présidentielle, pendant l’élection présidentielle et après l’élection présidentielle, c’est à dire le constat que le pays va à la dérive, que l’école ne va plus, qu’il n’y a plus de sécurité, que les Maliens sont plus divisés que jamais, que l’unité nationale est menacée… il s’agissait d’insister et de partager tous ces constats avec tous les Maliens, avec les partis politiques, mais la création du front, la création d’autres coalitions… il s’agit d’aller au-delà des partis politiques, au-delà des hommes politiques, aller vers les syndicats, les associations, d’autres types de regroupements, qui, aujourd’hui, peuvent apporter une valeur ajoutée, un souffle nouveau au combat que nous menons, parce que c’est un combat pour tous les Maliens, même si les hommes politiques peuvent en être les initiateurs, mais l’animation, la conduite, doit être partagée à différents niveaux, parce que chacun peut apporter une pierre à l’édifice. Quand vous voyez aujourd’hui la grève des magistrats, des enseignants, des médecins, des transporteurs… ça veut dire qu’il y a un malaise général, un vrai problème, quelque part. Nous pensons que c’est un problème de gouvernance et à la tête de cette gouvernance, il y a quelqu’un, qui est là, facilement identifiable et nous disons que la solution doit partir de là. Si cette personne n’est pas en mesure de diriger le pays, il serait important qu’il puisse faire le même constat que nous faisons et permettre à ce qu’on passe à une nouvelle phase qui fasse qu’on ait une meilleur gouvernance dans ce pays.

Me Demba Traoré, secrétaire à la Communication de l’URD, membre du FSD
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Le meeting s’est très bien passé. Il y a eu de très bonnes communications sur la situation du pays. Les gens sont mobilisés, je suis satisfait.

Adam Camara, leader social, membre du FSD
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Tout Malien, tout bon démocrate, est convié à ce meeting. Notre démocratie est en péril, nous voulons la restaurer. Je suis un leader social qui essaye d’apporter sa modeste contribution à un vrai Mali démocratique, digne des règles démocratiques et à un Mali prospère. Ma motivation est purement patriotique.

Konimba Sidibé, président du MODEC, membre du FSD
Konimba-sidibe

C’est un sentiment de joie, parce que j’ai le sentiment que le peuple malien commence à comprendre progressivement les enjeux. Les enjeux, ce n’est pas autre chose, c’est pour sauver le Mali. Ce qui est en cours conduira inévitablement le pays à sa faillite, sa partition en mille morceaux.

Sidi Touré, Communicant PARENA, membre du FSD
Sidi-toure

Ce meeting rentre dans le cadre de la mobilisation citoyenne. Face à la grave situation que connait le pays, le Mali se trouve dans une crise post-électorale. Nous voulons maintenir la mobilisation avec la base, afin que les choses changent dans ce pays.

Mamadou Diallo, membre du FSD
Mamadou-Diallo

C’est encore un meeting de plus, mais pas le dernier, je suppose. Ce meeting était nécessaire, pour galvaniser le peuple en souffrance. Il faut que le peuple se lève, pour sauvegarder la démocratie, chèrement acquise.

Mme Michelle Moncourt, BEN URD, membre du FSD
Mme-Michelle–Moncourt

C’est une véritable réussite. Il y a eu le parler vrai. Je pense que la lutte continue.
Propos recueillis par Baba Dembélé

Le Canard Déchaîné

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