Jeudi 17 janvier 2019, le QG de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a servi de cadre à la rencontre entre l’URD et le RPM. Les deux parties étaient représentées respectivement par une forte délégation de leur parti notamment le président de leur parti. L’honorable Soumaila Cissé pour l’URD et Dr. Bokary Treta pour le RPM. Le but de cette rencontre était de répondre à la main tendue du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita à l’opposition précisément à Soumaïla Cissé.
Bokary Treta accompagné d’une forte délégation s’est rendu hier dans l’après-midi au Quartier Général (QG) de l’URD. Après trois heures de tête-à-tête en huis clos entre les responsables de ces deux partis politiques, il a été dévoilé à la presse le but de cette rencontre qui avait tant tardé à se tenir. Ce, depuis l’investiture du président IBK pour son deuxième mandat. On se rappelle, ce dernier n’a jamais cessé de réitérer sa main tendue pour dire qu’il reste ouvert au dialogue pour l’apaisement du climat politique. L’URD aurait-elle alors décidé finalement de répondre favorablement à cette main tendue à travers cette rencontre qui a vu naitre l’expression de la volonté des partis à asseoir une paix durable au Mali et marcher pour un développement harmonieux du pays ?
Les partis ont convenu de la mise en place prochaine d’une commission paritaire chargée de faire une proposition permettant de définir un cadre dans lequel les deux partis pourront travailler ensemble afin de relever les défis nombreux dont souffre le pays. Il a également été question de réformes institutionnelles afin de résoudre les défis nombreux dont traverse le Mali. Aux dires de Treta, cette initiative est à saluer. Elle permettra de « travailler à la décrispation du climat sociologico-politique et économique du pays. »
De son côté, Soumaila Cissé confie qu’après avoir passé en revue les différentes crises dont souffre le pays, les deux partis ont pu convenir que le pays souffre réellement d’une crise profonde à laquelle il conviendrait de remédier à travers des réformes institutionnelles. « Nous sommes convaincus qu’il faut des réformes institutionnelles qui passent forcément par un dialogue qui soit bien enclenché et qui impliquera tous les partis politiques, la société civile. Il faut que l’ensemble du peuple se sente concerné de ce qui est en train de se passer », martèle Soumaila Cissé avant de préciser : « Ce dialogue politique devra aboutir à un consensus politique qui devra permettre de revoir des textes de notre constitution. » Le président de l’URD a longuement insisté sur la nécessité du dialogue pour la décrispation du climat politique. Il trouve qu’il constitue une valeur atavique du Mali. « Cette rencontre doit être une rencontre de date. Elle doit être un début pour que le Mali puisse sortir de cette crise », a-t-il invité.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays