L’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), qui regroupe sept pays d’Afrique de l’Est, a approuvé l’envoi de troupes au Soudan du Sud, où un conflit fait rage depuis la mi-décembre, a annoncé mercredi la chef de la diplomatie kényane.
“L’Igad a déjà adopté une résolution autorisant l’envoi de 5.500 soldats au Soudan du Sud. Certains pays ont déjà accepté d’envoyer des troupes, d’autres y réfléchissent”, a déclaré Amina Mohammed à des journalistes.
Après avoir initialement indiqué que le Kenya avait été “approché” et était prêt à envoyer des militaires au Soudan du Sud, Mme Amina est finalement revenue sur ses propos.
La ministre kényane des Affaires étrangères n’a pas donné de détails sur d’éventuels délais ou sur les modalités de déploiement de ces troupes est-africaines.
Surveiller un éventuel cessez-le-feu
Selon Mme Amina, cette force est censée surveiller un éventuel futur cessez-le-feu entre l’armée sud-soudanaise loyale au président Salva Kiir et les troupes fidèles à son ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet, qui s’affrontent depuis le 15 décembre au Soudan du Sud.
Mais, a-t-elle ajouté, des troupes seront quand même envoyées si les belligérants ne parviennent pas à s’entendre pour déposer les armes. Des négociations, sous l’égide de l’Igad, sont en cours à Addis Abeba et les médiateurs ont récemment soumis deux projets de texte aux parties en vue d’un cessez-le-feu, mais les affrontements continuent à travers le pays.
L’Ouganda – membre de l’Igad – a officiellement admis mi-janvier que des soldats ougandais participaient aux combats au côté de l’armée sud-soudanaise contre les forces pro-Machar, sans préciser leur nombre.
Un sommet extraordinaire de l’Igad, prévu jeudi à Juba, a finalement été annulé 48 heures avant. La diplomatie sud-soudanaise a expliqué cette annulation par la proximité du Sommet de l’Union africaine fin janvier, qui se penchera sur la crise en cours au Soudan du Sud.
© 2014 AFP