A Madagascar, la Cour électorale spéciale (CES) proclamera les résultats définitifs de l’élection présidentielle vendredi matin, dans le délai prévu par la loi, deux semaines après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale (Cénit). La CES devait se pencher sur de nombreuses requêtes déposées par les deux candidats et par des électeurs. Le candidat donné perdant, Robinson Jean Louis, demandait la vérification de l’ensemble des quatre millions de bulletins, la disqualification de son concurrent et la confrontation des listes électorales dans certains districts. Des requêtes qui n’ont pas abouti. Même si ses avocats disent attendre le verdict vendredi, le candidat a déjà engagé des démarches diplomatiques pour plaider sa cause.
Il n’y aura pas de disqualification de candidat, malgré la nouvelle demande de Robinson Jean Louis. La Cour l’a annoncé lundi. Pas de recomptage total des voix non plus.
François Rakotozafy, président de la CES détaille : « Si on ne fait pas le recomptage des voix pour les 20 001 bureaux de vote, on fait le recomptage pour les bureaux de vote qui ont eu des contestations, des réclamations, une centaine ».
Robinson engage une bataille diplomatique
Les réclamations du candidat Jean-Louis concernant la liste électorale n’ont pas non plus abouti. Ses avocats accusent la Cénit de ne pas avoir fourni les bons documents.
Quoiqu’il en soit, Robinson Jean Louis engage maintenant une bataille diplomatique. Il va plaider sa cause auprès des organisations régionales.
Elysé Razaka, son directeur de campagne explique : « Nous avons sollicité une audience auprès des comités directeurs de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), de la Troika, et de l’Union africaine, afin de leur expliquer les systèmes de fraudes qui ont été appliqués et leur apporter les preuves qui s’y rapportent. »
Le Dr Robinson Jean Louis serait attendu jeudi après-midi à Windhoek par le chef d’Etat namibien Hifikepunye Lucas Pohamba, qui préside actuellement la Troïka de la SADC.
rfi