Après plusieurs reports, l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) annonce la tenue prochaine du 4e round de la table ronde des forces vives de la nationale sur la crise au Mali. En prélude de ces travaux, l’alliance a élaboré un manifeste de la nation-étape nouvelle. Le document a été présenté aux hommes de médias lors d’un point de presse tenu au siège national de la Cnas Faso héré à Hamdallaye hier lundi.
Le manifeste actualisé de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) touche à l’ensemble des sujets qui concernent la vie de la nation : la paix, la sécurité, la reconstitution d’un Etat fort et d’une armée nationale souveraine, le déploiement de l’administration et des forces armées de sécurité sur l’ensemble du territoire ou encore le retour des réfugiés et la situation actuelle l’école malienne.
Elle porte son analyse sur la loi d’entente nationale, la tenue des élections législatives et aussi sur l’intervention des leaders religieux et de la religion dans le champ institutionnel politique.
Selon ADPS, la régionalisation telle que proposée par le régime issu des élections de 2013 et de 2018 « n’est qu’un cheval de Troie pour la confédération commune antichambre, qualifie-t-elle de la partition ».
Pour l’Alliance, la constitution démocratique et populaire du 21 janvier 1992 est et demeure « le rempart le plus solide contre les forces centrifuges et bonapartistes ainsi que le socle et le liant les plus inexpugnables de l’unité nationale et de la préservation de l’intégrité ».
Dans le manifeste, l’ADPS se dit convaincue que seul un Etat central fort, non prédateur, orienté vers le développement motivé par l’intérêt général et capable de faire prévaloir l’intérêt national dans un partenariat bien compris avec la communauté internationale, peut impulser et conduire les réformes démocratiques, économiques et sociales.
Dans le document l’alliance exprime son rejet total à l’accord Alger, qu’elle qualifie « antinational d’Alger » et réaffirme son opposions à toute forme ouverte ou « déguisée de partition du Mali, de légitimation de la rébellion armée comme mode d’expression politique »
Sur la tenue du dialogue national inclusif, elle note qu’ « a été un énorme gaspillage de ressources publiques, de temps et d’énergie qui a occulté les préoccupations essentielles du peuple malien ainsi que les causes réelles de la crise récurrente dans le septentrion » et les résolutions ajoute-t-elle « dudit dialogue démontrent en fait l’incapacité des pouvoirs publics actuels à faire face aux missions régaliennes de tout… ».
L’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise dans le document exige la clarification et un renforcement du mandat de la Minusma pour faire de celle-ci une véritable force de combat chargée d’épauler dans équivoque les forces armées et de sécurité maliennes dans la neutralisation des groupes armées et de toutes les négatives menaçant l’intégrité territoriale du Mali.
Par ailleurs, elle se montre décider à assurer l’effectivité du principe cardinal d’appropriation nationale démocratique et inclusive du processus de paix sous le leadership des autorités nationales légitimes mais dit l’alliance avec l’implication réelle des forces vives de la nation présentés ou non au sein du parlement.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Mali Tribune