Depuis le mardi 07 janvier 2020, le patron de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé prend part à une rencontre de concertation entre les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 sahel à Ouagadougou avant le rencontre de France à Pau, le 13 janvier prochain.
Pour harmoniser leurs points de vue à Pau en France, les ministres des Affaires Etrangères du G5 Sahel se concertent à Ouagadougou. Le Chef de la Diplomatie malienne, S.E.M. Tiébilé Dramé prend part également à cette rencontre préparatoire dans la capitale Burkinabè, aux côtés de ses homologues des pays membres du G5 Sahel.
Cette rencontre de Ouagadougou se tient à la demande expresse des Chefs d’État de la région permettra d’examiner les propositions venant de part et d’autre afin de les soumettre à leur appréciation avant le sommet de Pau.
Au cours de ce voyage, le Ministre Dramé est accompagné de M. Chérif Hamidou BA, Coordonnateur/Point Focal du G5 Sahel au Mali et du Général Mahamane TOURÉ, Directeur du Centre d’Études Stratégiques (CES) du MAECI.
Cette rencontre de Pau constitue une occasion pour les cinq chefs d’État d’exprimer la volonté de leurs peuples. En cette raison, les attentes sont énormes vu la complexité de la crise terroriste par les populations de l’espace G5, mais aussi toute l’Afrique de l’Ouest.
Depuis les déclarations du président français relayées et qualifiées de « convocations » par les Africains, l’eau a coulé sous le pont et la politique Fance-Afrique a encore fait son chemin. Bref, beaucoup de choses ont été dites certes, mais pas en la faveur des aspirations des populations.
Si l’attaque d’Inates au Niger a obligé le report de cette rencontre, c’est sans se voiler que l’occasion fait le larron. Visiblement, le ton a changé du côté de Paris de même que dans le Sahel. Mahamadou Issoufou, refuse toute manifestation contre la présence française au Niger. Un geste bien apprécié par la France d’Emmanuel Macron qui pense que les autres devraient en faire de même. Au Burkina, l’activiste virulent contre la France a été jugé et condamné alors qu’au Mali d’IBK, l’on rassure les forces étrangères et appelle à la retenue.
« Si elles partent, toi tu vas aller aider les FAMa dans les renseignements? », interroge IBK aux partisans du départ de la France au Mali.
Entre ces discours, une harmonie semble désormais se dessiner, faire comprendre aux peuples que ce sont les autorités elles-mêmes qui en font la demande.
Au regard du schéma qui se dessine avec les réactions des uns et des autres, il va sans dire que Pau est déjà conclu et il ne reste que la formalisation. Il n’y aura rien d’autre qui puisse sortir de ce sommet à part des discours vides avec des accords secrets conclus sur le dos du citoyen qui malheureusement en constatera la forfaiture. En un mot, ce sont les couleurs d’un fiasco qui s’annonce dans la capitale burkinabé, Ouagadougou.
K. Komi LE COMBAT