Le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, et son collègue de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Walett Intalou, ont présidé, samedi dernier, à la Maison de la presse, les travaux d’un mini-forum des jeunes organisé en prélude au sommet Afrique-France que notre capitale abritera le mois prochain.
Les travaux de la rencontre ont enregistré la participation du président du Comité d’organisation du sommet Afrique-France (CNOSAF), Abdoulah Coulibaly. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, le Tchadien Mahamat Saley Annadif, du responsable de la mission Misahel, l’ancien président burundais, Pierre Buyoya, et de nombreuses autres personnalités.
La salle de conférence de la Maison de la presse a été prise d’assaut par les jeunes venus de plusieurs Régions et du District de Bamako. Ce mini-forum des jeunes avait pour objet la restitution du Forum de la jeunesse et de l’entreprenariat jeune qui s’est tenu au début de ce mois à Paris, au siège du Mouvement de l’entreprise en France (MEDEF).
Les échanges de panels sur les avantages économiques et politiques du sommet Afrique-France pour le Mali étaient animés essentiellement par le ministre Amadou Koïta et le président du CNOSAF, Abdoulah Coulibaly.
Evoquant les enjeux politiques de ce sommet Afrique-France pour notre pays, le ministre a relevé que ce grand rendez-vous politique qui regroupera les chefs d’Etat africains et le président français, François Hollande, dont l’amitié et l’attachement à notre pays ne sont plus à démontrer, signera le retour définitif du Mali sur l’arène internationale. La destination Mali sera une des plus courtisées, car notre pays sera au cœur de l’actualité politique internationale.
Bamako attend une soixantaine de délégations étrangères, dont 30 à 35 chefs d’Etat avec des personnalités comme le président de la Banque africaine de développement (BAD), la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Dlamini Nkosazana Zuma, la présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde etc.
« Il y a 4 ans, notre pays a connu la pire tragédie politico-sécuritaire de son histoire. Peu de gens croyaient encore en une destinée heureuse pour le Mali, a rappelé le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne. S’adressant aux jeunes réunis dans la salle, le ministre Koïta a soutenu que nous devons être fiers de ceux qui ont porté leur choix sur notre pays pour abriter ce prochain sommet. Il a également fait remarquer que c’est la première fois que la jeunesse est impliquée directement dans l’organisation d’un sommet de cette importance depuis ses débuts. Il a salué et remercié pour cette initiative les plus hautes autorités du pays, en l’occurrence le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, le Premier ministre Modibo Kéita, le gouvernement, le président du CNOSAF et les autorités françaises.
Evoquant également les enjeux de ce sommet, le ministre Koïta a souligné qu’ils ne sont pas seulement que politiques, sécuritaires, géo-stratégiques, mais surtout économiques. Il n’y a pas de paix sans sécurité, et pas d’opportunités économiques de faire des affaires, de créer des emplois et de la richesse. Tous les segments sont liés les uns aux autres et doivent former un tout cohérent dans un Etat fort.
Le président du CNOSAF a abondé dans le sens des intérêts géo-stratégiques et économiques que le Mali pourra tirer de la tenue du sommet chez nous 11 ans après avoir abrité un premier sommet. Le présent sommet sera l’occasion de créer les bases de création d’entreprises novatrices.
Abdoullah Coulibaly a annoncé que le meilleur projet d’innovation sera primé par les chefs d’Etat lors de la plénière. L’arrivée des délégations étrangères va booster certains leviers de l’économie locale comme l’hôtellerie, la restauration, les transports, le tourisme etc. Plusieurs domaines d’activités pourront connaître un regain d’activités et la masse monétaire en circulation pourra générer des revenus conséquents pour plusieurs branches d’activités, a-t-il espéré.
M. COULIBALY
Source: essor