Samedi 11 avril, les locaux du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ont abrité la tenue de la cérémonie de remise des vivres aux familles des représentants de l’État morts dans l’exercice de leur fonction, ainsi qu’aux administrateurs civils à la retraite. C’était sous la tutelle d’Olivier Traoré, secrétaire général des comités exécutifs nationaux du Synac et du Sylimat.
En cette veille du mois de carême, les membres des comités exécutifs nationaux du Synac (syndicat autonome des administrateurs civils), et du Sylimat (syndicat libre des travailleurs de l’administration territoriale) portent assistance aux familles de leurs militants succombés dans l’exercice de leur fonction, ainsi qu’aux administrateurs civils à la retraite. Au total, elles sont dix familles à bénéficier de ces dons composés de sacs du riz et du sucre en plus d’une enveloppe (frais de transport). Les bénéficiaires sont : les familles du feu Mohamed Sangaré, préfet de Bourem ; du feu commandant Mory Diarra, préfet de Tin Essako ; du feu lieutenant Paul Marie Sidibé, sous-préfet de Tinzaouatène ; du feu Amadou Belco Bah, préfet de Kidal ; du feu Sékou Cissouma, préfet adjoint de Tessalit ; du feu capitaine Mahamane B Touré, sous-préfet de Bouressa ; du feu Mamadou Traoré, premier adjoint au préfet de Banamba ; la famille de l’otage Ali Cissé, sous-préfet de Farako et deux administrateurs civils à la retraite : Mme Kouma Fatoumata Bamba et Souleymane Traoré.
Selon le secrétaire général des comités exécutifs nationaux du Synac et du Sylimat, la cérémonie symbolise « l’expression de la solidarité » des syndicalistes et leurs militants en faveur des représentants de l’État décédés dans l’exercice de leur fonction. Il souligne que la présente cérémonie permet de reconnaitre le mérite des administrateurs qui se trouvent présentement à la retraite.
Pour M. Olivier, la remise des vivres traduit la volonté des deux corporations syndicales (synac et sylimat) à « institutionnaliser » des actions de solidarité à l’occasion des évènements sociaux, religieux et académiques. Elle (remise de don) constitue selon lui, la preuve que les syndicats se veulent toujours aux côtés de leurs militants. Cela, a-t-il cautionné, qu’ils (militants) soient décédés, vivants, enlevés ou à la retraite. Il tient à préciser aussi que le geste solidaire est fait aux familles pour les accompagner afin de pouvoir faire face aux dépenses de la fête de Pâques et du mois de ramadan. « Le geste est certes sobre, mais plein de significations », a-t-il confié, paraphrasant la mère Teresa de Calcuta : « Si vous ne pouvez pas nourrir cent personnes, nourrissez-en une seule ».
Persuadé que soutenir, partager et aider les autres personnes font partie des plus grandes récompenses de la vie, le secrétaire général promet de ne pas s’arrêter à ce geste humanitaire en faveur des administrateurs civils.
Présente, Mme Kouma Fatoumata Bamba, administratrice à la retraite bénéficiaire de vivres, n’a pu cacher sa joie. Elle précise : « Le fait d’être invitée à cette cérémonie m’a fait chaud au cœur. J’ai servi l’administration malienne, mais c’est fait dans la galère, cela m’a fait vraiment chaud au cœur ». Elle exhorte les syndicalistes à multiplier ces gestes. Pour Mme Sangaré Maimouna Bamba, ce geste syndical donne de l’espoir aux familles des défunts.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS