Telle que présentée par sa directrice générale, la Société navale guinéenne (SNG) est cette structure spécialisée de l’Etat guinéen pour toutes les opérations maritimes et portuaires.
Au deuxième jour de leur mission d’exploration de 4 jours au port autonome de Conakry, le président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Babalaye Daou et les nombreux opérateurs économiques qui l’accompagnaient se sont imprégnés des activités de la Société navale guinéenne.
Cinquantenaire puisque créée en 1968, la Société navale guinéenne est le bras armé des activités portuaires en République de Guinée. Il est rattaché au ministère des Transports avec l’Etat comme seul actionnaire. Dans une diapositive d’une quinzaine de minutes présentée par sa directrice générale, Mme Cissé Fatoumata, cette société a émerveillé plus d’un dans la salle. Avec sa compétence multimodale, elle est outillée pour offrir ses compétences en matière de transport maritime, manutention et consignation. Ce service public bien rodé dans la tâche n’a rien à envier aux services privés dans le domaine des activités portuaires, si l’on en croit sa directrice générale.
L’Etat guinéen lui a facilité le travail en lui mettant à sa disposition des infrastructures domaniales et techniques conséquentes. C’est ainsi qu’elle est dotée d’un port sec de 6,5 ha, à Kagbelen, une banlieue située à 36 Km de Conakry. Une plateforme construite sur 17 000 km de surface avec des commodités comme des logements et espaces de repos réservés aux chauffeurs routiers avec une cantine de 240 m2, un bâtiment administratif de 470 m2. Il y est prévu des espaces de stockage (entrepôt) de 750 m2. La logistique pour le transport de fret est assez bien fournie. La SNG dispose d’un parc de camions semi remorque, une grue de 60 tonnes, une remorque extensible de 30m pour les colis hors gabarits et un porte char. « En terme de qualité, de compétitivité, délais de livraison, nous répondons aux normes grâce à notre flotte d’engins lourds« , parle d’un ton rassurant Mme Cissé Fatoumata aux opérateurs économiques maliens.
A la fin de l’exposé, des membres de la délégation malienne dont des transitaires ont satisfait leur curiosité par plusieurs questionnements quant au savoir-faire de la Société navale guinéenne. Ils se sont posé la question de savoir comment parvient-elle à jouer son rôle de service public dans un domaine généralement réservé au privé ?
Des interrogations qui ont vite été résolues par Mme Cissé Fatoumata, selon laquelle son service âgé aujourd’hui de 51 ans n’a jamais rencontré de difficultés dans ses activités et travaille d’ailleurs en parfaite harmonie avec tous les autres transitaires et manutentionnaires opérant au port autonome de Conakry depuis belle lurette.
Abdrahahamane Dicko
Source Mali tribune