(Agence Ecofin) – Sky Mali vient d’obtenir son permis d’exploitation aérien. La compagnie détenue par des privés émiratis devrait prochainement débuter ses vols sur le marché domestique avec son Boeing 737-500. Elle vise également les dessertes régionales et internationales où la communauté malienne est importante.
Sky Mali a désormais toutes les autorisations nécessaires pour démarrer ses opérations commerciales, après avoir réussi son vol test entre Bamako et Kayes il y’a quelques jours. La nouvelle compagnie nationale malienne a reçu le mardi 21 juillet 2020, son permis d’exploitation aérien, délivré par l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).
Depuis sa base de l’aéroport international de Bamako, le transporteur prévoit de desservir les capitales régionales que sont Kayes, Mopti, Gao et Tombouctou. « Sky Mali va effectuer ses premiers vols entre Bamako et les destinations intérieures dès la fin de la crise sanitaire », annonçait la compagnie le 3 juin 2020. En reliant les différentes villes septentrionales, Sky Mali veut surtout être un vecteur de paix face à l’insurrection des groupes djihadistes dans la région, depuis 2012.
La compagnie ambitionne également de créer un réseau régional très attractif. « Nous ciblons les destinations d’Afrique centrale et de l’Ouest où la communauté malienne est importante à l’instar du Gabon, du Cameroun, du Congo, du Niger, du Ghana, du Sénégal et de la Mauritanie », explique le directeur général El Hadj Baba Haïdara, ex-député et ancien haut cadre d’Air Afrique. Hors d’Afrique, Sky Mali lorgne aussi Paris. « La plus forte communauté d’Africains en France est malienne », soutient-il. Cette ligne pourra être lancée d’ici un à deux ans.
Sky Mali démarrera ses activités avec un Boeing 737-500, réceptionné en mars dernier. Détenue à 100% par des privés émiratis à travers Wing Investments, la compagnie prévoit d’ajouter un second Boeing 737-500, un ERJ145 et deux turbopropulseurs de 60 places. Le capital de la structure sera à court terme ouvert à l’Etat malien, et éventuellement à d’autres investissements privés. « Ceci sera progressivement décidé en conseil d’administration », confie El Hadj Baba Haïdara.
Romuald Ngueyap