Dans le souci de trouver une solution à la crise sociopolitique latente, le président du Mouvement Citoyen pour l’Alternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar, a tenu une conférence de presse, le vendredi dernier, devant un parterre de journalistes. A cette occasion, il a demandé au président de la République et au gouvernement de procéder à un dialogue inclusif entre tous les fils du pays.
Le président du MC-ATT, dans son allocution, a d’abord remercié ses militants et sympathisants pour leur contribution positive à l’éclatante victoire du président Ibrahim Boubacar Kéita pour son 2ème mandat.
Il a ensuite indiqué que le début de l’exercice du second mandat d’IBK s’opère dans un contexte extrêmement difficile, avec la résurgence des revendications catégorielles non satisfaites dont celles opposant les magistrats au gouvernement et qui a constitué un point culminant et particulièrement regrettable de l’affectation du climat social national. D’autre part, l’exacerbation de la récente crise de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est de nature à décrédibiliser l’institution. S’agissant du volet sécuritaire, il dira que la situation au centre du Mali, ajoutée à celle aussi inquiétante des régions du Nord du pays, reste une préoccupation dont la non-résolution pourrait engendrer des conséquences majeures et à la fois néfastes pour le développement et les différentes stratégies de survie des populations locales.
Dans la même lancée, le président du MC-ATT a demandé au président de la République et au gouvernement l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif entre le gouvernement, l’ensemble de la classe politique malienne, la société civile, les chefs traditionnels, les leaders religieux et les personnes de bonne volonté afin que tous s’investissent pleinement dans la gestion de la crise politique latente. Dans cette perspective, il a signalé que le MC-ATT lance un appel à un consensus global autour ‘’du report des élections législatives et l’organisation du scrutin législatif à une date convenue d’accord parties ; d’un compromis politique portant sur la prorogation du mandat des députés à l’assemblée nationale ; du projet de réforme administrative ; la dissolution de la CENI, après concertation avec la classe politique nationale et la réforme des textes portant création, organisation et fonctionnement de ladite commission’’.
Selon lui, la paix et la réconciliation constituent le socle incontestable de tout développement. Aussi, estime-t-il que la situation profondément préoccupante de notre pays interpelle indistinctement tous les Maliens, aussi bien de l’intérieur que ceux de l’extérieur.
Mamadou Nimaga
Source: La Lettre du Mali