Après deux semaines de silence sur la santé du président Ali Bongo, 59 ans, les autorités gabonaises ont annoncé, le dimanche dernier, la nécessité d’une prise en charge médico-chirurgicale constatée par des médecins en charge de son traitement en Arabie saoudite où il est hospitalisé depuis quelques semaines.
Pour assurer la continuité de l’Etat et du service public, suite à cette situation qui ne donne aucune date pour son retour dans le pays, la Cour constitutionnelle a finalement autorisé, spécialement, le vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou, de présider le conseil des ministres. Une situation n’étant pas prévue par l’article 13 de la Constitution qui statue sur la vacance de pouvoir, d’où la nécessité d’y ajouter un nouvel aliéna lu par le juge François de Paul Adiwa-Antny sur la base de cette décision : « En cas d’indisponibilité temporaire du président de la République, certaines fonctions dévolues à ce dernier peuvent être exercées par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des députés, des membres du gouvernement, chaque fois que c’est nécessaire ». Si la Cour constitutionnelle a autorisé la délégation de certaines fonctions du président, elle est restée cependant muette sur les causes de cette disponibilité temporaire.
ISSA Djiguiba
Source: Le Pays