Des millions d’enfants du Mali ne se sentent pas en sécurité à cause de la présence des groupes armés terroristes dans une grande partie du territoire. Ainsi, plus de 1500 écoles sont encore fermées après la réouverture des classes. Voilà ce qu’il faut retenir à travers la célébration de la Journée mondiale de l’Enfance le 20 novembre 2021, sous le Thème : « Un système de protection renforcé pour une protection des droits adaptée à chaque enfant ».
Célébrée chaque 20 novembre, la Journée mondiale de l’enfance vise, d’une part, à rappeler que des millions d’enfants sont toujours privés de leur droit à la santé ; à une alimentation saine ; à l’éducation et à la protection, et, d’autre part, à rendre la voix des jeunes indispensable dans tout débat touchant à leur avenir.
Pour marquer cette journée importante, plusieurs événements ont été organisés à travers le pays et particulièrement à Bamako et dans les régions de Tombouctou, Kayes et Mopti. La voix et le regard des enfants sur les enjeux des changements climatiques et de l’éducation ont été mis en avant dans le cadre d’un programme national multidimensionnel d’exposions, débats, émissions, actions et événements de plaidoyer.
De Mopti, Gao et Bamako, dix enfants ont participé à un débat virtuel en direct sur l’environnement et le changement climatique, avec une centaine d’autres jeunes du Sahel. Ces jeunes ont pris le contrôle d’institutions gouvernementales, de sections de l’UNICEF et d’organes de presse pour exercer leur leadership et exprimer leurs points de vue sur les questions et enjeux qui affectent leurs droits et leur avenir.
Dans son allocution, la représentante résidente de l’Unicef au Mali, Mme Sylvie Fouet a appelé à l’action pour davantage impliquer les jeunes dans les prises de décisions et les politiques et programmes qui affectent leur situation et leur avenir. Elle a souligné que dans le cadre d’un partenariat, son organisation et ses partenaires avaient initié quelques actions, à savoir: l’opération « retour à l’école » ; l’éducation à distance ; et l’appui à la réouverture d’écoles fermées.
Aussi, dans la même veine, l’Unicef a lancé le « projet changement pour les enfants » qui offrira l’opportunité aux adolescents et aux jeunes de vingt un pays (inclus le Mali), de faire entendre leurs voix. « Cette célébration a été également mise à profit pour amener les enfants à exercer les responsabilités par simulation », a-t-elle conclu.
De son côté, Nouhoum Chérif Haïdara du Parlement des Enfants, a reconnu les efforts des plus hautes autorités du pays, dans la promotion des droits de l’enfant au Mali. Tout en faisant une plaidoirie en faveur des enfants privés de leurs droits par le fait de l’insécurité, il a reconnu l’engagement de Mme le ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Wadidié Founè Coulibaly, pour avoir réalisé l’une de leurs doléances exprimée lors de l’édition précédente, à savoir : la réhabilitation et l’équipement des locaux du parlement des enfants.
Dans son intervention, le président de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE), Antoine Akplogan, a estimé que des millions d’enfants du Mali ne se sentent pas en sécurité à cause de la présence des groupes armés terroristes dans une grande partie du territoire. Ainsi, plus de 1500 écoles sont encore fermées après la reprise de l’année scolaire.
Dans son adresse, la ministre Wadidié Founè Coulibaly a rappelé les acquis enregistrés en 2020, dans le cadre de la promotion des droits de l’enfant. Ainsi, elle a cité, entre autres, la prise en charge de 2898 enfants vulnérables et de 1220 enfants en mobilité ; la prise en charge de 658 cas de mariage d’enfants et 144 enfants sortis des groupes armés. Outre ces acquis, des défis restent à relever au sujet de l’insécurité, avec pour conséquence la fermeture des milliers de classes et d’enfants non scolarisés, pour cause d’insécurité.
A O
Source : Ziré