Au cours d’un point de presse qu’il animé le jeudi 21 février dans la salle de délibération de la mairie, le maire Amadou Ouattara a déclaré que les nombreuses manifestations en cours dans sa commune ne sont qu’une cabale orchestrée par certains qui visent à saboter les projets de développement de sa commune.
Depuis plusieurs semaines, la commune V est en proie à des sit-in et marches initiés soit par des jeunes ou par des femmes. Encore le mercredi dernier, des femmes de Sabalibougou étaient dans la rue. Tous accusent le maire d’avoir vendu les terrains de football de Baco Djicoroni et du Quartier Mali.
S’agissant du terrain de football de Baco Djicoroni, un protocole d’accord en date du 29 janvier 2019, signé entre le bailleur, Bourama Sidibé et la mairie, prévoit la construction d’un siège pour les jeunes du quartier, des toilettes, des vestiaires modernes pour les joueurs et arbitres, une loge pour le gardien, de l’électricité et un forage pour l’entretien du gazon à mettre sur le terrain. Le bailleur envisageait de construire des magasins avec du matériel démontable le long du terrain.
Pur mensonge !
«Compte tenu des incompréhensions de part et d’autre et suite aux manipulations, un groupe est sorti pour manifester et dire que le maire a vendu le terrain. Ainsi, pour calmer le climat social et permettre la libre circulation des personnes dans la commune, la mairie à travers une lettre en date du 11 février, a informé le bailleur de l’annulation dudit projet sans consulter le conseil communal. Cela pour couper court aux manifestations », a déclaré le maire Ouattara.
Comme si cela ne suffisait pas, ajoute-t-il, un autre groupe est sorti pour dire que le terrain du Quartier Mali a été vendu aussi. ‘’Pur mensonge !’’ rétorque l’édile « Ce terrain est inséré au livre du titre foncier du district de Bamako sous le numéro 17289 dont une copie nous a été délivrée. Notre équipe a d’autres préoccupations, à savoir l’assainissement de la commune, le développement économique et social etc., que la vente de terrain ».
Selon le maire, ceux qui tirent les ficelles de ces manifestations sont connus, mais, nul ne pourra le distraire des projets de développement de la commune, argue-t-il.
Drissa Togola
Le Challenger