Le siège du Haut conseil islamique a servi de cadre à la tenue d’un point de presse sur la situation socio-politique du Mali. Le « Cadre d’action, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile » a fait des propositions de sortie de crise durable pour le Mali.
La justice, la santé, la sécurité, l’éducation traversent une véritable période de crise. Ces crises ont attiré l’attention des confessions religieuses ainsi que de la société civile qui les dénoncent. Pour sortir de ces crises, ce cadre fait des propositions et se dit opposé à toute demande de démission du président de la République. Car le « vide constitutionnel » ne peut conduire ce pays qu’au chaos.
Propositions de gestion de crise
Mahamadou Diamouténé, secrétaire général du HCIM, dans sa déclaration appelle les autorités politiques et les acteurs socio-politiques à plus de retenue en privilégiant l’unité nationale aux intérêts particuliers. À l’en croire, il faut privilégier la préservation des institutions politiques du Mali et de mettre en avant le dialogue. Ce n’est pas tout, ce cadre estime nécessaire de cultiver chez les Maliens le sentiment d’appartenance à une même nation.
Aux présidents de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, ce cadre l’invite à accorder plus d’attention aux revendications sociales des Maliens.
Aux autorités politiques, cette coalition de la société civile et des confessions religieuses juge urgent d’instaurer un climat de confiance entre les Maliens et les pouvoirs publics. Cela passe par la préservation des intérêts des Maliens.
Des pourparlers envisagés
Dans les jours à venir, ce cadre des confessions religieuses et de la société sociale entend organiser des pourparlers pour cette sortie de crise. Dans le même sens, il demande aux fidèles plus d’humilité, de patience, de tolérance et de songer à la restauration des valeurs morales et sociales perdues. C’est dans ce même souci de sortie de crise du Mali que ce cadre demande de procéder à des bénédictions lors de la grande prière de ce vendredi 12 juin et de la messe du dimanche 14 juin 2020.
Le président du Haut conseil islamique, Chérif Ousmane Madane Haidara a reconnu toutes les souffrances que traversent les Maliens. Il invite alors les autorités maliennes à être plus justes et honnêtes entre les citoyens et à privilégier le dialogue. « Nous n’avons aucun autre pays que le Mali », rappelle-t-il avant de préciser que la démission du président de la République n’est pas une bonne option pour le Mali.
Togola/ Le Pays