De la réunion du Comité interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes, tenue le 12 septembre 2024 au CECOGEC, il ressort 27 cas d’inondations survenus sur la période du 6 au 12 septembre 2024 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Ménaka, Douentza, Nara et le District de Bamako. L’on dénombre également 1817 cas d’effondrement (dont 2 à Bamako, 1 à Nara, 1 à Ménaka et 1813 à Mopti) et 1 cas de foudre à Nioro. Malheureusement, quatre cas de pertes en vies humaines sont à déplorer sur la même période.
En effet, avec ces dernières évolutions notre pays enregistre un cumul de 374 cas d’inondations depuis le début de l’hivernage, 6 cas de vents violents, 8 cas de foudre, 29 644 cas d’effondrements, 31 313 cas de maisons à risque d’effondrement ou endommagées.
Le Mali enregistre au total 179 949 personnes sinistrées, soit 51 723 hommes, 56 280 femmes et 71 946 enfants. Malheureusement, 62 cas de pertes en vie humaine et 118 blessés sont à déplorer.
Selon le Comité interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes, les dégâts recensés au niveau des exploitations agricoles, à la date du 3 septembre 2024 touchent une superficie totale de 37 568 ha, répartis entre 22 849 producteurs ; des ouvrages de désenclavement, des infrastructures de stockage et de production (canaux et digues).
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Secrétaire permanent du Comité interministériel de Gestion des crises et de catastrophes, a capitalisé les efforts consentis par le Gouvernement, parmi lesquels on peut citer entre autres : la poursuite des opérations de sauvetage, d’évacuation, de mise en sécurité des ménages ; l’assistance aux sinistrés portant sur la distribution de 25 tonnes de céréales, de non vivres à 427 ménages, la distribution de cash à 621 ménages pour une valeur de 97 497 000 francs CF A et la prise en charge de 4 79 personnes sinistrées ; le renforcement des piquets d’intervention rapides dans les unités opérationnelles de la Protection civile ; la poursuite des travaux de curage des collecteurs, des caniveaux et les travaux d’urgence sur les axes routiers impactés à travers le pays ; la poursuite de la diffusion des messages de sensibilisation sur les radios, les télévisions, dans la presse écrite et via l’application digitale SOS Sécurité ; la diffusion par les opérateurs téléphoniques (Orange Mali, Malitel), des messages de sensibilisation SMS élaborés par le MSPC.
Le Comité signale que les risques d’inondations sont très élevés sur la majeure partie du pays avec la poursuite des acticités pluvio-orageuses d’intensité modérée à forte, selon les prévisions météorologiques.
« La situation hydrologique actuelle le long du fleuve Niger et du Bani est particulièrement alarmante, selon les services de l’Hydraulique. Les côtes d’alerte critiques aux inondations dues aux crues sont dépassées à Banankoro (Kangaba) de 3 cm, à Bamako de 22 cm, à Ké-Macina de 11 cm, à Beleny Kegny (San) de 26 cm, à Sofara de 7 cm et à Mopti de 8 cm », a informé le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.
Par ailleurs, le comité de crise informe que la montée du niveau de !’eau se poursuit dans tous les cours d’eau du Mali. Les côtes d’alerte critiques étant dépassées, les autorités compétentes avertissent les populations des localités concernées à prendre les dispositions utiles pour ne pas s’exposer à des inondations dues au débordement des cours d’eau.
A cet effet, les populations sont invitées à la vigilance et à l’évacuation des zones riveraines.
Aux dires des responsables du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, la mise en œuvre des actions salvatrices de réduction des risques d’inondations demeure à travers le respect des consignes suivantes : libérer les emprises et les voies d’écoulement des eaux ainsi que les zones à risque d’éboulement ; éviter de s’engager sur une route ou une ruelle inondée, à pied comme en voiture ; s’éloigner des berges d’un cours d’eau en crue, ou d’un canal d’évacuation d’eau comme les caniveaux ; éviter de s’arrêter sur un pont, que ce soit à pied ou en véhicule ; s’abriter dans un bâtiment ou un espace couvert, en cas de forte pluie ; ne pas s’arrêter sous un arbre, pour éviter les risques de foudre.
PAR MODIBO KONÉ