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SITUATION AU SAHEL : le Niger aussi appelle Bamako à s’assumer

Au cours de son discours d’investiture, le nouveau président élu du Niger, Mohamed Bazoum, s’est inquiété de la situation sécuritaire dans le Sahel, précisément au Mali. Pour le président nigérien, cet espace ne sera tranquille que lorsque Bamako aura accompli la « plénitude de sa souveraineté », et assumé une directive politique ferme sur certaines questions telles que l’accord d’Alger, en souffrance dans sa mise en œuvre.

Figure de proue du terrorisme au Sahel, le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a souligné dans son discours d’investiture, que l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), affilié à DAESH est dirigé par des ressortissants des pays du Maghreb qui a ses principales bases sur le territoire malien notamment, dans les régions de Ménaka et de Gao. Il affirme ainsi que le combat contre ce groupe qui sème le trouble dans l’espace sahélien, sera très difficile aussi longtemps que « l’Etat malien n’aura pas exercé la plénitude de sa souveraineté sur ces régions ». Pour lui, «la situation actuelle du Mali a un impact direct sur la sécurité intérieure de [son] pays », a-t-il fait savoir à ses invités de marque, venus pour son investiture à Niamey.

Par conséquent, il énonce que son agenda diplomatique sera centré sur le Mali dans le cadre d’une coordination étroite avec les pays du G5 Sahel, l’Algérie, la France, les États-Unis et les autres membres permanents du conseil de sécurité notamment. « Nous devons aider nos frères maliens à s’entendre, à mettre en œuvre l’accord d’Alger, à le dépasser même, à reconstituer pleinement leur État en vue de lutter efficacement contre le terrorisme », estime-t-il. Pourtant, le nouveau président du Niger devait être informé d’abord, qu’une masse critique de maliens estiment cet accord « mauvais » et son application « incertaine », parce qu’il pourrait contribuer à la partition de leur pays.

Certains critiques de Bazoum le voit comme un président en mission pour la France. Sinon, comment comprendre qu’il ne s’en prenne pas à la France, qui a sa responsabilité dans la crise malienne à travers la chute de Khadafi, et l’obligation qui lui incombe à un franc jeu, pour mettre fin au terrorisme dans le Sahel.

Par ailleurs, le président Bazoum ajoute qu’à Diffa, comme à Tillaberi et Tahoua, il engagera les actions qu’il faut pour mettre rapidement fin aux souffrances des populations dont la vie est empoisonnée par les rapts, les paiements des rançons, le paiement de l’impôt aux groupes terroristes, les extorsions, les enlèvements des animaux et les crimes systématiques.

SKK

Source: Bamako News

 

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