Nous voilà à cinq jours de la marche qui a été un ‘’ no comment’’. Mais juste qu’à présent le régime s’accroche. Hier, les mouvements du 5 juin ont organisé un point de presse au sein du siège du CMAS pour des concertations et baptiser leur organisation. Les jours passent et les Maliens sont dans la confusion totale. Quel serait l’issu de cet ultimatum qui est la démission de président IBK ?
Ira ou n’ira pas ? Personne ne le confirmer avec certitude pour l’instant. Les Maliens, surtout ceux qui souhaitent le départ du président sont aux aguets, captent la moindre rumeur qui va dans le sens d’une démission d’IBK. Mais rien pour le moment.
Il y a maintenant cinq jours que les manifestants ont demandé au régime actuel de les rendre le pouvoir parce que selon eux, nos dirigeants sont incapables de gérer le pays. Ils ont également annoncé qu’ils lanceront un autre appel au peuple malien pour montrer leur détermination à faire partir le président coût que coût, lui et ses institutions. Du côté du gouvernement, des négociations seraient en cours pour trouver une solution, mais pas dans le sens de la démission de la première Institution. Une chose qui est difficilement admissible d’autant plus que la population a manifesté son ras-le-bol du pouvoir en place. De ce fait, si l’Iman et ses collaborateurs venaient à accepter une telle proposition, ils seront encore désavoués aux yeux de la population. Déjà, lui-même, Mahmoud Dicko s’est excusé auprès de la population lors de la manifestation du 5 juin dernier. Que pourrait-on espérer de la marche ? En tout cas, si la négociation n’aboutit pas, le souhait en est que le président serait dans l’obligation d’épargner aux peuples maliens un autre mars 91. De ce fameux jour à maintenant le bateau (Mali) tangue et les passagers (maliens) houleux. De toute évidence, cette situation prouve aux yeux de tout le monde que le peuple malien qui a élu le président Ibrahim Boubacar Keita est déçu et ne veut plus de lui, notamment les religieux qui étaient à la base de son élection en 2013.
Attendons la fin de cette aventure qui pourrait marquer l’histoire de notre pays.
À suivre
Lansine Coulibaly
LE COMBAT