L’influence de l’imam Dicko plane amèrement sur le pouvoir du Président IBK. Après le meeting du 5 juin dernier, les choses ne semblent plus être au point fixe. La communauté internationale appelle les manifestants au dialogue. Mais hélas, cette possibilité serait compromise. L’Imam Dicko ira-t-il jusqu’au bout des ongles ?
‘’ Bilahi ! ‘’ S’égosillait-il à la place de l’Indépendance. Le meeting du vendredi 5 juin 2020 s’est globalement bien passé sauf qu’un moment donné, une partie des manifestants s’est dirigée vers la résidence privée du Président de la République. Ce qui a provoqué des affrontements entre manifestants et les forces de l’ordre. Des scènes qui nous obligent à craindre le chaos si une nouvelle manifestation venait à se tenir. En effet, les mots de l’Imam Dicko ont lourdement retenti sur la colline du Palais présidentiel à Koulouba. Le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et les Chefs d’Institutions du pays, sueur au front sous les climatiseurs, ont tremblé de mille pieds, et continuent de vaciller après une nouvelle menace des manifestants. En effet, les choses ne semblent plus roses pour le régime. Sous l’ombre du silence depuis quelque temps, plusieurs Maliens se posent la question de savoir où se trouve actuellement le Chef de l’État alors que la situation sociopolitique va de mal en pire. L’Imam Dicko ira-t-il jusqu’au bout des ongles pour faire changer les réalités dans notre pays ? La démission d’IBK sur la planche et de toutes les institutions du pays exige l’Imam Dicko : « Je le dis à qui veut l’entendre, IBK, Koro, comme le dit l’autre, il faut qu’on gère ça dans la dignité sinon il verra quelque chose qui sera raconté dans l’histoire. » Cette farouche détermination du très influent Imam a très vite fait bougé les lignes au sein des instances importantes du monde, notamment la communauté internationale : Union Africaine (UA), Union Européenne (UE) et la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont intercédé en faveur de notre pays. En effet, elles ont rencontré ce week-end l’imam Dicko pour tenter de calmer les ardeurs et sauver le Mali en appelant les manifestants au dialogue pour une sortie définitive. La dissolution de la nouvelle Assemblée nationale et de la Cour Constitutionnelle aurait été des propositions faites à la coalition CMAS, FSD et EMK. Chose qui aurait été refusée, selon Issa Kaou Djim par Mahamoud Dicko. En effet, si on s’en tient à ce qui a été dit par M. Djim, l’imam semblerait être prêt à aller jusqu’au bout des ongles.
Moriba DIAWARA
LE COMBAT