La tension est très vive dans le quartier Sirakôrô. Ce matin, les populations et les forces de l’ordre se sont affrontées pendant des heures. Tout est parti d’un enterrement. Les proches du défunt qui s’apprêtaient à aller au cimetière, l’accès leur a été interdit. Pour raison, ceux-ci seraient accusés avoir vendu une partie du cimetière. Partant de là, les notables du quartier avaient juré de les interdire le cimetière et ce qui arriva malheureusement ce matin lorsqu’ils s’apprêtaient à aller enterrer un de leur proche décédé.
Cette interdiction d’accès au cimetière s’est soldée à l’intervention des forces de l’ordre. Elles ont fait des tirs de sommation genre d’intimider la foule en colère contre les vendeurs illicites du cimetière. Ceux-ci, avec le corps d’un proche dans le cercueil se dirigeaient vers le cimetière.
Dès hier soir, les policiers avaient procédé à l’arrestation des vieux, conseillers du chef du village. Ceux-ci auraient donné l’ordre à des jeunes d’aller casser les murs de la partie du cimetière qui avait été illégalement morcelée.
Et Dieu faisant les choses, le défunt dont l’enterrement devait avoir lieu ce matin, vers 8 heures serait un proche du cerveau du morcèlement du cimetière. Raison pour laquelle la population s’est opposée catégoriquement.
Sur place, le maire est accusé d’être complice du morcèlement. Après recoupement il s’est avéré qu’il n’en est pour rien. Ceux accusés de cet acte de morcèlement jugé illégal disent que le site concerné n’est pas partie intégrante du cimetière. C’est pour leur père et ils ont le droit de le morceler. Partant de cet état de fait, ils ont vendu l’espace à un Djôkaramè.
Au moment où on quittait le lieu, la tension était vive. Tirs et gaz lacrymogènes étaient les moyens de défense des policiers contre la population.
Lassi Sanou
Source: Le Pays