L’État malien organise depuis 20 ans la semaine nationale de la sécurité routière pour sensibiliser la population sur les dégâts de la route. Cette année, elle a eu lieu du 22 au 27 juillet 2024 sous le thème «Entre téléphoner et conduire, il faut choisir ». Selon un sondage de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière, ANASER, réalisé en 2023, 65% des usagers affirment avoir utilisé le téléphone au volant ou au guidon. Cependant malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation des milliers de familles sont endeuillées chaque année par des accidents de la route.
Samedi 07 mars 2020 a été une journée sombre dans la famille Somboro. Leur fils Pierre leur fut arraché par un accident tragique de la circulation routière. Madame Dolo Silvie, une de ses sœurs se rappelle les faits comme si s’était hier. « Mon frère a quitté la maison pour son boulot. Toujours prudent, il a pris sa moto et a porté son casque. Aux environs du pont Fahad, venant du sens inverse, un conducteur de Sotrama a perdu le contrôle de sa voiture. Il a percuté de plein fouet les usagers de l’autre voie. Malheureusement, Pierre était parmi les personnes fauchées. Voilà comment il nous a quittés à l’âge de 24 ans » a ainsi narré la scène, avec une voie triste.
Tout comme Pierre, la route continue de faire des victimes. Plus de 300 cas d’accidents ont été enregistrés en 2023 par l’Agence National de la Sécurité Routière, ANASER, de Ségou. Selon ses responsables la couche juvénile est la plus touchée. « Les jeunes sont les plus touchés. Et cela à cause de l’excès de vitesse, la non-maîtrise, et l’usage du téléphone au volant ou au guidon, ou même à pieds » martèle Cheick Oumar Sangaré chargé de la sensibilisation, de la formation et de l’éducation routière à l’ANASER de Ségou.
L’ANASER et les parents des victimes d’accidents de la circulation invitent les usagers a plus de vigilance et de responsabilité, gage d’une sécurité pour tous.
Source: Studio Tamani