À l’approche de la fête de Tabaski, Bamako se vide de sa population. De nombreux habitants de la capitale retournent dans leur localité d’origine pour fêter avec leurs proches. De ce fait, les compagnies de transport sont saturées, et les files d’attente interminables.
À deux jours de la fête de Tabaski, les gares routières refusent du monde. Nous sommes en commune VI, à l’autogare de Sogoniko, en commune VI du district de Bamako, l’ambiance est électrique ! Entre les voyageurs, l’emballage des bagages et le chargement des véhicules, les gérants sont visiblement débordés.
« Vraiment, il y a du monde ici. Tout le monde vient à la dernière minute. Si les gens pouvaient réserver à l’avance, cela nous éviterait ces cafouillages », affirme un gérant. Et un autre de poursuivre « C’est vrai qu’il y a beaucoup de clients, mais nous faisons de notre mieux pour les satisfaire ».
Une file longue et des billets chers
Dans les gares routières, l’attente est souvent longue et pénible. Mais pour ces rencontrés sur place, aucun sacrifice n’est de trop pour aller fêter auprès des siens.
« Je vais fêter chez ma mère. Je suis là depuis 8 heures et il est bientôt 13 heures, mais je suis toujours là. J’ai quand même eu mon billet », confie un voyageur qui doit se rendre à Kayes pour fêter avec ses parents. Un autre voyageur se réjouit d’avoir pu obtenir un ticket malgré l’affluence.
Ces voyageurs déplorent cependant une augmentation arbitraire du prix du transport.
« Je vais à Sikasso. Ce n’est pas facile d’avoir les billets aujourd’hui. C’était vendu à 6 000 francs. Aujourd’hui, c’est à 8 000 francs », se lamente un jeune homme. « Ils m’ont dit 10 000 francs, mais en fin de compte, je l’ai eu à 8 000 francs », commente un autre. Idem pour ce voyageur qui trouve aussi que « les billets sont très chers aujourd’hui ». « C’est à 7 000 francs que j’ai eu le mien », précise-t-il.
Ces périodes de fête constituent une aubaine pour les compagnies de transport. Cependant, à cause de nombreux accidents de circulation, des voyageurs demandent tout de même le respect des codes de la route par certains chauffeurs.