L’enregistrement et la déclaration des naissances se font dans les formations sanitaires par les agents de santé et dans les villages par les agents de déclaration villageois. Ces informations sont enregistrées et envoyées dans les centres d’état civil en vue de l’émission des actes de naissance.
Des dysfonctionnements souvent dus aux pesanteurs socioculturelles sont enregistrés dans plusieurs localités, telles que la commune rurale du Kapolondougou, où s’est rendue, le 28 juin dernier, une mission de l’Unicef accompagnée de journalistes.
N’Kourala, chef-lieu de la commune rurale du Kapolondougou, est à 50 km de Sikasso. Il est peuplé majoritairement de Senoufos. Avant l’intervention de l’UNICEF en 2016, qui a formé les agents du CSCOM, tout en équipant le centre de matériels informatiques de kits d’enregistrement à la naissance, de panneaux solaires et accessoires, les enregistrements à la naissance se faisaient avec beaucoup de difficultés dans cette localité.
Selon le maire de la commune du Kapolondougou, Vamara Koné, dans ce milieu sénoufo, lorsque la jeune fille se marie, son époux lui donne un nouveau prénom différent de celui de sa naissance.
Quand elle accouche au centre de santé, le problème de prénom de la mère se pose pendant la déclaration de naissance. L’édile a apprécié le programme de l’UNICEF qui a eu un impact positif sur l’enregistrement des naissances dans sa commune. C’est pourquoi le directeur technique du CSCOM de N’Kourala, Mamadou Coulibaly, a bien apprécié la formation initiée par l’UNICEF sur l’enregistrement en direction des agents de santé communautaire, les relais dans les villages. Désormais au CSCOM de N’Kourala, chaque déclarant présente sa pièce d’identité pour éviter toute confusion et maintenant le travail se fait sans anicroche dans notre centre, a-t-il affirmé. Grâce à l’appui des partenaires, dont l’UNICEF, le taux de déclaration des naissances est passé de 45 à 90% dans l’aire de santé de N’Kourala qui couvre 21 villages. Selon Abdou Sangaré un chef de famille installé dans la localité, après la déclaration de naissance de son enfant, il a récupéré une semaine plus tard l’acte de naissance à la mairie sans difficulté. Il a apprécié la réorganisation du système, car dans le temps les choses trainaient, a-t-il conclu.
Fousseyni
DIABATÉ
AMAP – SIKASSO
Koutiala : L’ACCOMPAGNEMENT DE L’UNICEF BIEN APPRECIÉ AU CSCOM DE N’TOGONASSO
N’Togonasso, localité située à 35 km de Koutiala, abrite un centre de santé communautaire (CSCOM) qui a engrangé des résultats probants dans la prévention et la lutte contre la malnutrition chronique des enfants ainsi que la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, grâce à l’accompagnement des partenaires, tel est le constat fait le 27 juin dernier par une mission de l’UNICEF et des journalistes de la presse publique et privée. La visibilité et la lisibilité des interventions du programme conjoint de coopération Mali-UNICEF étaient au centre des préoccupations. Le directeur technique du CSCOM de N’Togonasso, Amadoun Traoré, a donné de larges informations sur l’accompagnement des partenaires dont l’UNICEF. Selon lui, l’appui des partenaires a eu un impact positif sur l’ensemble des activités menées dans son centre. En 2017, il a enregistré 7473 consultations et les accouchements à domicile ont fortement diminué. Une visite guidée des lieux a permis à la délégation de découvrir plusieurs équipements, notamment des réfrigérateurs solaires, des matériels roulants comme des motos et ambulances tricycles pour la stratégie avancée et la référence-évacuation, la vaccination ainsi que le renforcement des capacités de la chaine de froid, fruit de la coopération Mali-UNICEF. L’existence de groupes de soutien aux Activités de Nutrition (GSAN) et l’effectivité de l’école des mères, financée sur le fonds français Muskoka, a comblé l’attente des populations de cette aire de santé qui comprend cinq villages. L’école des mères est en effet une salle où se déroulent des activités intégrées comme l’animation, la vaccination, le dépistage nutritionnel, le dépistage systématique et la supplémentation en vitamine A. C’est dans cette école que les bonnes manières sont enseignées aux femmes en état de grossesse, les signes de danger pour une mère ainsi que les préparatifs d’un accouchement. La sage-femme du CSCOM, Mme Aminata Tangara, a procédé à une animation regroupant une cinquantaine de femmes sur le paludisme. Grâce au programme Mali-UNICEF, l’importance de la consultation prénatale, la prévention de la mortalité maternelle et infanto-juvénile ainsi que la prise en charge de la malnutrition des enfants sont bien perçues dans la localité suscitant ainsi des changements de comportement salutaires.
Yaya Goita, le père d’un patient ne tarit pas d’éloges à l’endroit des techniciens du centre qui ont sauvé son enfant qui souffrait de malnutrition sévère. Il avait fait le tour des herboristes sans succès, nous a-t-il confié. Le président de l’ASACO, Adama Goita, a remercié tous les partenaires qui accompagnent ce centre de santé de N’Togonasso avant d’évoquer une préoccupation majeure qui est la clôture du CSCOM. Rappelons que l’initiative MUSKOKA est mise en œuvre dans trois districts sanitaires de la région de Sikasso (Sikasso, Koutiala, Bougouni), représentant plus de 50% de la population de la 3e région.
F. D
Source: Essor