Avec la présence des Premiers ministres de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso aux côtés de leur homologue malien “pour fortifier ce qui nous unit”.
Les activités des JNPC (12-14 mai 2018) ont été lancées le samedi dans la salle Lamissa Bengaly de Sikasso par le ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, en présence des ministres de la Culture du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Les autorités locales, coutumières et religieuses étaient fortement représentées.
Placée sous le thème : “Patrimoine culturel et changements climatiques : enjeux, impacts, stratégies de conservation et de gestion des biens culturels et naturels”, l’édition 2018 des JNPC sera placée sous la haute présidence du Premier ministre. Les JNPC-2018 visent à réduire les effets des changements climatiques sur les biens culturels et naturels, à travers l’identification de stratégies appropriées en vue d’une gestion compatible et harmonieuse du patrimoine culturel et naturel face à la péjoration du climat dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Kalfa Sanogo, s’est réjoui du choix de sa ville pour ce rendez-vous du donner et du recevoir ; de brassage culturel. En tant que président d’une association de sauvegarde de la culture Sénoufo, le maire s’est dit interpellé chaque fois qu’on parle de culture.
Pour le ministre de la Culture, la rencontre a une importance capitale. “Nous sommes ici réunis pour ensemble fortifier et célébrer les liens qui nous ont unis hier, les liens qui nous unissent aujourd’hui, les liens qui demain nous uniront encore : ce cordon ombilical, c’est notre patrimoine culturel, matériel et immatériel, à travers lequel nos peuples se définissent et se reconnaissent, qu’ils soient du Mali, du Burkina Faso ou de la Côte d’Ivoire…”
Pour le ministre, l’arbre ne doit donc pas cacher la forêt, parce que à côté des valeurs immatérielles en perte de vitesse, les biens culturels et naturels restent fortement menacés par la destruction, le vol, le pillage, les fouilles clandestines, le trafic illicite, les incendies, la pression du développement urbain, le déficit d’entretien, l’abandon de certaines valeurs fondamentales et surtout, l’impacts des changements climatiques, en l’occurrence les sécheresses récurrentes, les inondations, les glissements de terrain, les séismes sous d’autres cieux, etc.
Selon elle, partant de la gravité de ces menaces et de l’impératif d’agir, qui ont justifié le choix du thème de l’édition 2018 des JNPC.
A en croire le ministre, d’éminents experts apporteront, durant des conférences débats, leurs contributions qui aboutiront à des stratégies efficaces pour réduire les effets des changements climatiques sur les biens culturels et naturels, favoriser leur conservation et assurer leur transmission aux générations futures.
Selon le ministre, les JNPC prendront le nom des Journées sous-régionales du patrimoine culturel. Une manière de dire que la participation des pays amis comme le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sera pérennisée.
Les journées ont été riches en activités, notamment les manifestations culturelles sur le thème de la paix et de la cohésion sociale, les jeux-concours sur la connaissance du patrimoine culturel du Kénédougou sur les radios de proximité et les visites de sites touristiques.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga inaugurera ce lundi des monuments dédiés aux rois Tiéba et son frère Babemba Traoré, en présence de ses frères et homologues du Burkina Faso, Paul Kaba Thieba, et de la Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly.
Y. Doumbia
Source: L’ indicateur du renouveau