Le premier festival international de Kolondièba dénommé festival du M’bolon s’est déroulé du 19 au 21 mai derniers à Kolondièba, dans la Région de Sikasso. La cérémonie d’ouverture de cet important évènement a enregistré la présence de plusieurs personnalités nationales et locales dont le représentant du ministre de la Culture, Adama Niang, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, la marraine du festival Mme Diawara Mariam Kondé, le chef de village de Kolondièba, Bayaya Koné et ses conseillers, le Préfet et le maire de Kolondièba (Théra et Mariko). A l’occasion, le président du festival du M’bolon, l’ancien ministre Sidiki N’Fa Konaté (directeur général de l’ORTM) a prononcé un discours qui a marqué les esprits. Extrait !
« …Kolondièba et ses douze communes, Bougoula, Fakola, Farako, Kadiana, Kébila, Kolondièba, Kolosso, Mena, Nangalasso, Ngolodiana, Tiongui, Tousséguéla,
Kolondièba et ses 7 cantons : Chondougou, Foulala, Guantièdougou, Gnendougou, Nangalasso, Ngolodiana, Yorobadougou.
Kolondièba regorge de potentialités humaines, artistiques, culturelles et bien sûr économiques
Il nous appartient à nous d’abord ressortissants de Kolondièba de prendre conscience de ces potentialités et de les mettre en valeur. Personne ne le fera à notre place.
En novembre dernier le Président Ibrahim Boubacar Keita a donné le coup d’envoi des travaux de construction de la route Zantiébougou-Kolondièba-Frontière Côte d’Ivoire. Nous devons remercier Monsieur le Président et commencer à préparer l’arrivée du Goudron qui va désenclaver Kolondièba. Alors, tout deviendra possible. Demain se prépare aujourd’hui et la création du festival entre dans cette vision du futur de notre cercle.
Populations de Kolondièba, comme une maison, un immeuble, le développement commence à la base. Quand on aime son village, sa commune on aimera forcement son pays.
C’est pourquoi en plus des manifestations culturelles, nous avons prévu de discuter des thèmes aussi importants que le Rôle de nos élus des autorités locales dans la sauvegarde de notre environnement, la régionalisation, aménagement du territoire et gestion urbaine
Le Festival est un lieu de rencontre, de partage, d’information et de formation.
A nos amis voisins et cousins venus du Yiridougou, de Tiéméla, de Kouroulamini, du Folona, du Ganadougou, de Niénédougou et tous ceux que nous n’avons pas cités, nous disons Aw Bissimilah, Ani Sene, Aw Dansen, Yan yé Kolondièba yé !
Le premier bénéfice que nous attendons, c’est d’abord la rencontre des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants de toutes les communes de Kolondièba. Quand on se rencontre, on se connait, on se tolère les uns les autres. Cela aide beaucoup pour la paix et la sécurité.
Ce que nous attendons de ce Festival, c’est la promotion de la culture et des valeurs culturelles et artistiques du cercle de Kolondièba, c’est aussi la découverte des potentialités touristiques du cercle de Kolondièba
Ce que nous attendons, ce sont les retombées pour le petit commerce, l’emploi des jeunes, les transports, la restauration. Le Festival est une excellente opportunité sur tous les plans pour faire découvrir Kolondièba au reste du Mali et bien sûr du monde à travers les médias
Voilà pourquoi l’un des slogans, c’est la culture, Moteur du Développement.
Pourquoi le M’bolon ? Parce que cet instrument est le symbole du travail, de la bravoure, de l’effort et de la dignité dans les épreuves. Le Festival du M’bolon, c’est l’hymne au travail. C’est pourquoi, nous disons M’bolon ka fo, Baara ka kè, Jaamana Ka Jo.
A Kolondièba, il y a le M’bolon, mais il y a d’autres instruments, d’autres musiques que je vous laisse découvrir chers festivaliers.
Comment ne pas également affirmer que notre ambition est de faire participer à ce festival international nos amis de la Côte d’ivoire, de Guinée, du Burkina-Faso et d’autres pays parce que l’aire socioculturelle du M’bolon va au-delà de nos frontières et concerne toutes les sociétés et civilisations agraires ».
Faty Dicko
Par Infos Soir