Vu son succès actuel, Sidiki Diabaté ne devait pas jouer en « play back » à Sélingué.
Il y a des mois qu’il s’est imposé comme l’une des valeurs sûr de la musique malienne. Il est aujourd’hui au sommet de tous les hits parades. Donc, sa programmation au Festival International de Sélingué avait été perçue par nombre de mélomanes maliens comme une belle occasion d’apprécier le talent naissant de ce jeune artiste malien en dehors des studios. « Nous sommes venus pour le voir jouer en live, mais nous avons été déçu de voir un artiste de son niveau nous servir un spectacle en play back », a indiqué un de mes voisins furieux après la prestation de Sidiki Diabaté. Car c’est de lui qu’il s’agit.
Pour rien au monde, Sidiki Diabaté ne devait accepter de monter sur en grande scène de concert au Mali pour jouer en play-back. Le play-back est un spectacle au rabais et dévalorise l’artiste.
Si Sidiki Diabaté n’a pas été le seul a joué à jouer ce soir-là en play-back, il est celui-là même que nous condamnons le plus. Pour la simple raison qu’il l’a fait sur une scène au Mali, devant son public, à l’occasion d’une grande manifestation, un moment où il pouvait mobiliser des artistes à Bamako pour l’accompagner sur scène.
Sidiki Diabaté, roi des studios en qualité de célèbre bit maker devant l’éternel, doit aussi se battre pour être un véritable artiste. Et, il n’aura jamais cette qualité ou ce titre, tant qu’il continuera à jouer en play-back, comme des « artistes » qui n’ont pas de background.