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Sida : la prise en charge des malades se fait en toute confidentialité

Pour éviter la stigmatisation et le regard des autres, les personnes séropositives préfèrent se rendre en catimini dans les centres de traitement. Parmi les structures qui écoutent et orientent les patients en toute confidentialité, figure le centre d’écoute, de soins, d’animation et de conseils (CESAC).

 

Après un test d’orientation diagnostic (TOD), la personne est soit négative ou positive. Si le test est positif, le patient est appelé à remplir une fiche d’orientation permettant de le prendre en charge, de connaitre son environnement ainsi que les personnes contacts.

Le patient renseigne dans la fiche son statut légal, sa nutrition, les maladies auxquelles il a été confronté dans un passé récent. Il est ensuite envoyé vers un conseiller psycho-social.

Au Centre d’écoute, de soins, d’animation et de conseils (CESAC), un pair éducateur est chargé de conseiller, d’accompagner et d’aider les patients à surmonter la « dure épreuve ». Il veille à l’observance du traitement par le patient. L’encourager, l’aider, le motiver, comprendre son environnement socio-économique sont, entre autres, ses missions. C’est pourquoi la présence d’un pair éducateur dans le processus de traitement est important.

Réduire la charge virale

Le traitement antirétroviral (ARV) est gratuit partout dans le monde. Une fois la sérologie du patient confirmée, un médecin lui prescrit un traitement qu’il doit suivre afin de réduire la charge virale, selon Dr Sidibé de la clinique Les halles de Bamako.

Un rendez-vous de 15 jours est d’abord fixé pour que le malade vienne faire un compte rendu des premiers traitements. Ensuite, il est mis sous traitement durant trois mois à la fin desquels le médecin fait un autre bilan. Ce traitement est renouvelé au bout de chaque trimestre.

Le patient peut aussi bénéficier de six mois de traitement en cas d’urgence : voyage ou autre empêchement. Après six mois de traitement régulier, la charge virale devient indétectable. Par conséquent, le malade ne peut plus transmettre le virus.

Week-end thérapeutique

Le CESAC organise, une fois par an, un week-end thérapeutique au cours duquel les personnes vivantes avec le VIH se retrouvent dans un endroit éloigné de la ville. Pour l’épanouissement de ces personnes, le CESAC mène des activités afin de permettre aux malades d’oublier les difficultés de la vie quotidienne. Ce rendez-vous annuel est aussi le lieu de planifier des activités qui permettent aux malades de rester en contact avec les pairs éducateurs.

Afin de permettre aux malades d’échanger et s’entraider, les conseillers psycho-sociaux créent un cadre appelé « Groupe de parole ». Les conseillers qui animent la rencontre peuvent être également des personnes séropositives. Ce cadre permet de partager les expériences des uns et des autres. La rencontre vise surtout à accompagner et encourager les patients à prendre le traitement selon les consignes du médecin. C’est aussi le lieu de rassurer les patients sur l’efficacité du traitement.

Source : Benbere

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