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Session inaugurale du Comité de pilotage du P2RS: cap sur démarrage des activités du projet

Après plusieurs activités réalisées en 2015, suite à un premier décaissement sur le fonds FAD, les membres du Comité de pilotage du Projet de programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire au Sahel (P2RS) se pencheront, cette année, sur l’élaboration des dossiers de démarrage des activités dudit projet. C’est du moins, l’ambition de ses premiers responsables qui se sont réunis hier à l’occasion de la session inaugurale du Comité de pilotage du P2RS.

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Le P2RS a pour objectif d’éradiquer les causes structurelles des crises alimentaires et nutritionnelles aiguës et chroniques en aidant les ménages vulnérables à accroître leurs revenus, à accéder aux infrastructures et aux services sociaux de base et à construire un patrimoine permettant de renforcer durablement leurs moyens d’existence.
Le P2RS concerne l’ensemble des pays membres du CILSS (Burkina, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) et sera mis en œuvre en quatre phases, sur cinq ans.
La première phase du programme concernera, en termes d’investissement, les sept pays sahéliens les plus affectés par les dernières crises, à savoir : le Burkina, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Par contre la composante régionale bénéficiera aux 13 pays membres du CILSS
Au Mali, la première phase du programme concernera directement 584 890 personnes, de petites exploitations agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Ses actions cibleront, en premier lieu, les populations les plus vulnérables, notamment les petits producteurs, les éleveurs et agro-pasteurs et les pêcheurs artisanaux.
Le projet, d’une durée de 5 ans et d’un coût de 42,81 MUC, est financé par le FAD, le Gouvernement et les bénéficiaires.
L’objectif sectoriel est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel ainsi qu’à une croissance inclusive en vue de l’élargissement des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes.
L’objectif spécifique du P2RS est d’accroître, sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Sahel.
Depuis octobre 2015, date d’enregistrement de son premier décaissement sur le fonds FAD, jusqu’à ce jour, le P2RS, selon son Coordinateur Djinkarey MAIGA, a réalisé plusieurs activités au nombre desquelles : l’identification des sites d’intervention du Projet ; la Publication de l’Avis Général de Passation de Marchés (AGPM) ; l’élaboration du manuel de procédure administrative financière et comptable ; le lancement du processus d’acquisition de matériels roulants, matériels informatiques, mobiliers de bureau et de 20 000 moustiquaires imprégnées ; le lancement du processus de recrutement d’un cabinet d’Expert-Comptable pour l’audit des comptes 2015, 2016 et 2017.
En dévoilant l’ambition du projet qu’il dirige, M. MAIGA d’indiquer que cette année 2016 sera principalement consacrée à l’élaboration des dossiers de démarrage des activités du P2RS notamment : la signature et le début de mise en œuvre de toutes les conventions et protocoles d’accord avec les services techniques ; le recrutement de bureaux Ingénieurs Conseils pour les études, contrôles et surveillances des travaux des infrastructures et aménagements hydro-agricoles, sylvo-pastorales et halieutiques ; le recrutement d’ONG pour la mise en œuvre des activités de développement des filières végétales, animales et halieutiques. S’y ajoutent, la réalisation des études de base du P2RS (situation de référence, mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation technique et budgétaire et un plan de communication) ; et celle de l’audit des comptes de l’exercice budgétaire 2015, ainsi que l’exécution physique de certains investissements.
En ouvrant les travaux, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture a rappelé l’important rôle stratégique que joue le secteur Agricole dans la stabilité économique et sociale de notre pays, en raison non seulement de sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations concernées, mais aussi à la croissance économique du pays.
De la révélation faite par Daniel Simeon KELEMA, le secteur emploie près de 80 % des actifs du pays et contribue pour 23 % à la balance commerciale du pays.
Cependant, de nombreuses menaces, regrette-t-il, pèsent sur le développement de ce secteur et handicapent fortement son épanouissement. Les facteurs limitants étant, cite-t-il, la forte vulnérabilité des exploitations agricoles par rapport aux aléas climatiques (sécheresses, inondations, faibles crues) et aux risques majeurs (sanitaires, déprédateurs, épizooties, feux de brousse) ; la faible performance des exploitations Agricoles ; le faible niveau d’alphabétisation des producteurs agricoles et enfin la faible maîtrise des problèmes environnementaux.
A ces facteurs s’ajoutent : la problématique du foncier agricole ; le faible accès des producteurs au crédit ; le faible niveau de financement du secteur ; la faible capacité institutionnelle des organisations professionnelles Agricoles ; la faible capacité de transformation des produits Agricoles ; l’insuffisance du système d’appui-conseil ; le faible niveau de formation des producteurs ; la fluctuation des prix et l’instabilité des revenus Agricoles.
Ces contraintes, à en croire le N° 2 du département, ont pour conséquences : une sécurité alimentaire encore fragile, car les crises alimentaires affectent de manière récurrente les populations maliennes et ont une influence négative sur le développement humain durable ; une pauvreté persistante en milieu rural (51 % en 2010) se traduisant par une précarité des conditions de vie et l’aggravation de l’exode rural et enfin une aggravation de la facture d’importation pour certains produits alimentaires tels que le lait en poudre, le riz, le blé, et d’autres produits finis.
C’est pour inverser cette tendance négative que le Gouvernement a entrepris un vaste programme de réformes dont l’objectif est de dynamiser le secteur afin de le rendre plus performant et compétitif. Au nombre de ces réformes, il a cité la Loi d’orientation Agricole (LOA), qui se veut l’instrument directif et fédérateur pour l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires touchant les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la forêt ; la Politique de développement Agricole (PDA) et son outil d’opérationnalisation ; le Plan national d’investissement du secteur Agricole (PNISA), ainsi que la Politique de Développement Agricole qui a pour cadre de référence le Cadre Stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017).

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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