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Services du Développement social de Bourem : Un véhicule enlevé, les occupants dépouillés de leurs biens

Dans la matinée du samedi dernier, entre 10 heures et 11 heures, un véhicule appartenant au département du Développement social a été braqué et enlevé par trois individus à onze kilomètres du cercle de Bourem.

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Les trois assaillants étaient tous enturbannés, armés et de teints clairs circulant à bord d’une moto  »Sanili ». Ils ont également dépouillé les occupants de la voiture de tout ce qu’ils possédaient.

lesdits évènements ont eu lieu le samedi dernier à moins de 20km de la ville de Bourem où l’insécurité connait un succès majeur à l’instar des autres coins de cette partie du pays. Ce jour, tôt le matin, une délégation de la Direction régionale du Développement social, conduite par Lassina Traoré, a quitté la ville de Bourem pour se rendre dans deux Centres de Santé communautaires environnants dans une mission de supervision. Précisément dans les localités de Moudakane et Baria, situées respectivement à 18 et 10 kilomètres de la ville de Bourem.

Selon le chef de la délégation, Lassina Traoré, la mission s’est d’abord rendue à Moundakane où elle n’a rencontré aucun problème. Idem à Baria.  » C’est à notre retour à Bourem, à 11km de la ville qu’ils nous ont arrêtés « , a affirmé le chef de la délégation. Et, à ce dernier de décrire,  » ils étaient au nombre de trois personnes cachées dans les buissons. La première a tenté de nous arrêter en se mettant devant notre véhicule,mais nous n’avions pas obtempéré. Juste après quelques mètres devant deux autres ont fait leur apparition et ont tiré sur le véhicule. J’étais devant et la balle a traversé la vitre, c’est là que j’ai demandé au chauffeur de s’arrêter « .

Les trois assaillants, enturbannés, de teints clairs et parlant Tamasheq,  ont alors approché le véhicule et ont sommé les occupants de ‘‘vider’‘ l’engin. L’un d’entre eux est rentré dans l’engin pendant que les deux autres conduisaient manu militari les occupants du véhicule jusqu’à environ dix kilomètres de la route principale qui mène à Kidal.  » C’est là qu’ils nous ont arrêtés et dépouillés de tout ce qu’on avait: bijoux, argent et objets « , a dit notre interlocuteur. Il s’agit notamment d’au moins quatre téléphones portables et une somme d’argent avoisinant les 200 000 FCFA.  » Personnellement, ils m’ont pris mes deux téléphones et 36 000 FCFA, le chauffeur a été dépouillé de plus de 20 000 FCFA et le superviseur régional qui venait juste d’arriver de Gao plus de 100 000 FCFA « , a-t-il détaillé. Après cet acte les trois bandits ont indiqué aux occupants une route qu’ils devaient emprunter pour se rendre à Bourem. Ils se sont dirigés vers où ?  » Ils nous ont demandé de ne pas nous retourner au risque de nous abattre, mais ils ont emprunté la route de Kidal. L’un conduisait la moto et les autres étaient dans la voiture« , explique M. Traoré ajoutant que l’un d’entre eux était très agressif.

 » L’Etat nous a abandonnés « 

L’absence de l’Etat dans cette partie du pays n’est un secret pour personne et les rares personnes qui ont décidé d’y rester, au péril de leur vie, se sentent abandonnées par Bamako. En tout cas, c’est le sentiment partagé par les  rescapés du samedi dernier.  » Depuis que les faits se sont déroulés, on n’a pas eu un coup de téléphone de la part de notre département de tutelle, pourtant l’ensemble du pays est au courant de ce qui s’est passé « , s’indigne-t-on.

Pour M. Traoré et ses compagnons, ceci est un signe d’abandon de la part de leur département.  » Ce sont les autres ministères qui nous appellent pour, au moins, nous souhaiter bonne chance, mais pas le nôtre « , regrettent-ils.

  Aboubacar DICKO

 Source: L’Indépendant
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