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Serge Lazarevic: “Je n’étais plus un être humain”

L’ex-otage d’Aqmi, libéré mardi et rapatrié mercredi en France, a raconté ses conditions de détention sur le plateau de France 2. “Coupé de tout”, il dit que “le temps s’est arrêté le jour où [il] a été enlevé” au Sahel, il y a trois ans.

Serge Lazarevic ex ancien otage francais liberé

Serge Lazarevic a évoqué ses conditions de détention et sa libération après trois ans de captivité aux mains d’Aqmi dans le Sahel, ce samedi soir, au JT de 20h de France 2. L’ex-otage est resté “coupé de tout” pendant ces trois années, avant d’être finalement libéré cette semaine et de pouvoir rentrer en France auprès de ses proches.

“Je n’étais plus un être humain. Je ne savais pas où j’étais, qui j’étais, avec qui j’étais. Le jour où j’ai été enlevé, le temps s’est arrêté. Il a recommencé le jour où j’ai été libéré. Je n’avais aucune information, explique Serge Lazarevic. J’ai reçu trois lettres de ma fille, c’est tout.” Pendant sa détention, il faisait “beaucoup de sport” pour se maintenir et pour “survivre, au jour le jour.” Il dormait “les chevilles enchaînées”.

Serge Lazarevic n’avait “pas beaucoup de rapports” avec ses geôliers. Des hommes qui “attendaient une rançon” en échange de sa libération, assure-t-il. “Je pense [que j’ai été libéré] pour de l’argent”, ajoute-t-il alors que des informations sur une rançon versée et l’élargissement de plusieurs djihadistes en contrepartie de sa libération ont circulé.

Il croyait Philippe Verdon en vie

Serge Lazarevic est aussi revenu sur le sort de Philippe Verdon, l’autre otage français capturé en même temps que lui en novembre 2011. Il raconte avoir été séparé de lui au bout de 15 mois. “Nous étions au coeur de l’opération français au Mali, nous avons été séparés à l’occasion d’un transfert. Nous sommes partis à pied et je ne l’ai plus revu après.” Philippe Verdon est mort en juillet 2013. Mais Serge Lazarevic, lui, croyait que son compagnon d’infortune avait été libéré. “J’ai appris sa mort quand j’ai été libéré, le premier jour.”

De retour en France, “depuis mercredi, je m’efforce à ne pas dormir. J’aime tout, le bruit de la ville, la pluie”, a poursuivi Serge Lazarevic. “J’essaie de ne plus penser à ça, ça me tire vers le bas”, a-t-il ajouté, avant de conclure en faisant écho à ses toutes premières déclarations de mercred: “Vive la liberté.”

Source: lexpress.fr

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