Sept personnes sont mortes à Kéra, dans la région de Mopti, d’une fièvre hémorragique appelée « Crimée-Congo », une maladie virale qui se transmet par des tiques infectés, mais aussi par contact sanguin.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Selon le point fait ce mercredi lors du conseil des ministres, à ce jour, 14 cas de fièvre hémorragique communément appelée « Crimée-Congo » (elle a sévi en 1944 en Crimée et en 1958 au Congo) ont été détectés dans un village du centre du Mali. Sept personnes d’une même famille sont décédées.
Les autres malades ont été conduits dans un centre de santé moderne. D’après nos informations, ils ont été isolés. Le réservoir du virus ? Des animaux, notamment les bovins qui, à leur tour, transmettent la maladie à l’homme via des tiques infectées. La contagion se fait également par des tissus d’animaux infectés.
Mais entre humains, la transmission de la maladie peut également survenir. Notamment à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés.
Le gouvernement se mobilise. Le système de santé est en alerte avec une campagne de sensibilisation. Les autorités affirment que la situation est sous contrôle. On guette dans plusieurs villages de la région de Mopti des symptômes de la maladie : fièvre, courbature et saignement. Contre cette fièvre rare qui a déjà fait des victimes au Mali, il y a une dizaine d’années, il n’y a pas de traitement spécifiquement adapté.