Cette opération militaire lancée ce dimanche 13 mars 2022 est une mission « de sécurisation », selon l’état-major à Dakar, au nord de cette région agitée par la rébellion indépendantiste du MFDC, près de la frontière avec la Gambie. Cela fait suite aux accrochages survenus le 24 janvier entre des soldats sénégalais de la force Cédéao en Gambie, et des combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance.
« Objectif principal », selon l’état-major : « démanteler les bases de la faction MFDC de Salif Sadio situées le long de la frontière Nord ». Cette opération vise également « à détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles dans la zone, et à neutraliser toute personne ou entité collaborant directement ou indirectement avec elles », indique encore le communiqué de la Dirpa, la Direction de l’information et relations publiques des armées.
Opération « prévisible »
Une opération « prévisible » selon un bon connaisseur du dossier casamançais, après l’attaque contre un détachement sénégalais de la mission de la Cédéao, l’organisation régionale, en Gambie le 24 janvier. Bilan de ce précédent accrochage, côté militaire : quatre soldats tués, et sept retenus en otage par la branche du MFDC dirigée par Salif Sadio, jusqu’à leur libération le 14 février.
Renforcement des patrouilles
De l’autre côté de la frontière, au sud de la Gambie, les autorités de Banjul indiquent que des réfugiés et déplacés ont commencé à arriver dimanche soir dans les districts des Foni. Le président Adama Barrow demande un renforcement des patrouilles à la frontière, et souligne selon le communiqué du gouvernement que la Gambie « ne sera pas utilisée comme rampe de lancement, ni ne permettra à quiconque d’entrer dans le pays avec des armes et des munitions ».
Source : RFI