Au Sénégal, l’opposition l’a répété lors d’une conférence de presse : elle compte organiser une marche de contestation le 14 octobre prochain même si elle craint un refus des autorités. Les associations des droits de l’homme critiquent l’Etat qui interdit un grand nombre de manifestations depuis 2012, arguant des problèmes sécuritaires.
Coup de communication et/ou coup de pression… Le Front pour la défense du Sénégal « Mankoo Wattu Sénégal » (alliance des partis d’opposition) compte bien manifester le 14 octobre prochain.
En organisant une conférence de presse devant la préfecture à Dakar après avoir déposé la demande d’autorisation de manifester, le Front adresse un message clair aux autorités tout en appelant à une marche pacifique. « Nous profitons de l’occasion pour lancer un appel au peuple sénégalais pour que nous puissions marcher dans la paix pour défendre la démocratie sénégalaise », scande Malick Gakou, porte-parole de la coalition.
Les organisateurs veulent terminer leur marche devant le ministère de l’Intérieur. Depuis 2012, le préfet a interdit des manifestations craignant des troubles à l’ordre public.
« Il n’y a jamais eu de casse »
Un argument peu convaincant selon l’opposition. « Même si ce sont des centaines de milliers de personnes, il n’y a jamais eu de casse. Nous pensons que, cette fois-ci, ils vont respecter la Constitution et encadrer les manifestations, non pas les interdire », explique Oumar Sarr, coordinateur du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade. « Le droit à la marche est un droit sacré par notre Constitution », ajoute Malick Gakou.
Le Front pour la défense du Sénégal attend désormais la réponse du préfet de Dakar et se dit plus que jamais mobilisé et attentif.
Source: Rfi