Le vendredi dernier, des milliers de partisans de l’opposition sénégalaise ont battu le pavé à Dakar pour demander plus de transparence dans le processus électoral qui doit conduire le peuple à la présidentielle du 24 février prochain. Cette protestation se faisait contre l’élimination d’un grand nombre de dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel du pays.
Parmi les propos tenus, on pouvait entendre : « Les parrainages ont été une excuse pour disqualifier le plus de candidats possible », confie Mariam Diallo, l’une des partisanes de Karim Wade. Et de dire : « Il y a une injustice dans la vérification des parrainages, puisque ce sont ceux du président sortant Macky Sall qui ont été vérifiés en premier. Ce qui fait que d’autres candidats ont eu des doublons invalidant certains de leurs parrainages ». Dans cette histoire, il convient de retenir que parmi les 27 personnalités qui ont introduit leurs dossiers pour se présenter à la course de la présidentielle prochaine, seulement sept sont parvenues à recueillir d’après les données du Conseil constitutionnel sénégalais, le nombre nécessaire de parrainages, environ 52.000 signatures et parmi ces sept personnalités, figure le président sortant. Selon les renseignements reçus, certains des dossiers ont été recalés par le conseil en charge à cause de la présence de doublons dans les parrainages. Au Sénégal, la loi prévoit qu’un électeur ne peut parrainer qu’un seul candidat. 20 candidats ont été recalés dans cette histoire, parmi lesquels, se trouvent l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat, Pape Diop et deux anciens premiers ministres, Abdoul Mbaye et Hadjibou Soumaré. Sans oublier aussi la situation des deux candidats censés être une menace contre la réélection de Macky Sall, Karim Wade et Khalifa Sall qui risquent d’être jugés inéligibles et exclus de la liste définitive à publier d’ici le 20 de ce mois.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays