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Selon un sondage : 63,4% des Maliens font confiance au Premier ministre Moussa Mara

C’est une enquête d’opinion qui a été réalisée par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung du 19 au 28 août 2014 dans l’ensemble des capitales régionales, excepté Kidal pour des raisons de sécurité.

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Les citoyens de Bamako et des 7 autres régions ont été interrogés et sollicités pour leur appréciation sur des variables comme : la citoyenneté, le président de la République et son gouvernement, l’Assemblée nationale, la sécurisation des régions du Nord, les négociations entre le gouvernement et les mouvements armés, le dialogue et la réconciliation, les impacts de la crise, la bonne gouvernance, la situation générale du pays et les défis majeurs à relever.

 

Dans un article précédent, nous avons rendu compte des résultats comparatifs des 7 régions et le district de Bamako. Dans le présent article, il s’agit de donner les résultats sur le plan national.

Selon le rapport de 141 pages qui a été rendu public le jeudi à la Maison de la presse, sur le plan national, en ce qui concerne le président de la République, plus de la moitié des enquêtés (55%) font confiance à Ibrahim Boubacar Kéita ; 30,7% lui font très confiance alors que 24,3% lui font juste confiance, contre une minorité importante (42,3%) qui ne lui fait pas confiance ; 22,4% lui fait confiance modérément.

Concernant le Premier ministre, Moussa Mara, il bénéficie de la confiance de la majorité des enquêtés (63,4%) dont 37,8% lui font très confiance et 25,6% lui font juste confiance. La proportion de ceux qui ne lui font pas confiance est 32,1%.

Toujours sur le plan national, la majorité des Maliens (54,6%) estime que les députés jouent leur rôle à l’Assemblée nationale. 27,3% trouvent qu’ils le jouent modérément alors que 22% estiment qu’ils le jouent très peu contre 25,3% qui pensent que les députés ne jouent pas du tout leur rôle à l’Assemblée nationale. Aussi, plus de la moitié des enquêtés (56,4%) déclarent connaitre leurs députés contre 43,6% qui ne les connaissent pas.

S’agissant de la sécurisation des régions du Nord, une majorité des Maliens interrogés (58%) apprécient positivement les capacités des forces armées maliennes de sécuriser le pays en général et les régions du nord en particulier. L’intervention militaire française pour la sécurisation des régions du Nord, à travers Serval puis Barkhane est appréciée par 56% des enquêtés. Le dispositif actuel (Armée malienne, Minusma et Barkhane) pour sécuriser le pays est estimé suffisant par une large majorité des citoyens (71,9%). La présence de la Minusma recueille autant d’avis favorables (48,8%) que de non favorables (47,2%). Plus des deux tiers des enquêtés (68,9%) estiment que la durée de présence des forces armées de la Minusma et de Barkhane au Mali ne devrait pas excéder deux ans après la signature d’un Accord avec les mouvements armés ; 46,6% pensent qu’elle doit être d’un an au plus. Quant à l’appréciation des forces internationales présentes au Mali, les enquêtés font, dans leur quasi-totalité (89,2%) confiance aux militaires tchadiens, suivis des nigériens (64,8%) et des français (51%). Les militaires burkinabè sont moins appréciés des Maliens (23%).

En ce qui concerne les négociations avec les groupes armés, la majorité des enquêtés (70,5%) pensent que le futur Accord pourrait garantir la paix et la sécurité dans les régions du Nord et au Mali en général.

Pour ce qui est des impacts de la crise, la majorité de la population malienne enquêtée (50,3%) pense que la cohabitation entre les ordres religieux islamiques (sunna, quadriya et tijania) sera affectée négativement par la crise.

En matière de la bonne gouvernance et la corruption, de l’avis des enquêtés, la bonne gouvernance est mal appliquée au Mali (71,8%) contre le quart (25,2%) qui estime le contraire. Les enquêtés estiment que les services les plus affectés par cette mauvaise gouvernance sont : la justice (72%), la police (68%), l’école (61,2%), la Mairie (58,3%), la santé (57,8%) et la douane (55,3%). De même, une grande proportion de la population enquêtée (86,4%) affirme que le niveau de corruption est élevé dans le pays. Les services les plus affectés sont : la justice (78,4%), la police (75%), l’école (65,6%), la douane (64,5%), la Mairie (63,3%), la santé (57,3%) et la gendarmerie (54,2%).

S’agissant de la situation générale du Mali, une majorité importante (72,5%) des Maliens enquêtés déclare ne pas être satisfaite de la situation générale du pays. Par ailleurs, plus de la moitié (57%) se déclarent favorables à payer plus d’impôts ou de taxes pour renforcer le développement des régions du Nord contre plus du tiers (37%) qui n’y sont pas favorables.

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