Selon les projections de l’institution de breton Wood, la croissance régionale devrait s’accélérer pour s’établir à 2,9 % en 2020, à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une intensification de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance demeure vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles.
Les prévisions sont plus faibles que prévu, en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays. En Afrique du Sud, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 0,9 %, à condition que le programme de réforme de la nouvelle administration s’intensifie, que les incertitudes politiques diminuent et que les investissements reprennent progressivement.
Au Nigéria, la croissance devrait ressortir à 2,1 % car le cadre macroéconomique n’est pas propice à la confiance.
La croissance en Angola devrait s’accélérer pour atteindre 1,5 %, sous réserve que les réformes en cours. Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la croissance devrait se maintenir à 6,4 %. Au Kenya, elle devrait s’établir à 6 %. Au niveau mondial, la croissance des économies avancées devrait retomber à 1,4 % en 2020, en partie en raison de la faiblesse persistante des activités manufacturières.
La croissance des économies émergentes et en développement devrait s’accélérer cette année pour atteindre 4,1 %. Ce rebond n’est pas généralisé. Celle des États-Unis devrait retomber à 1,8% cette année, du fait de l’incidence négative des hausses tarifaires antérieures et d’un niveau d’incertitude élevé. En 2020, la croissance de la zone euro devrait tomber à 1 %, un taux révisé à la baisse, sous l’effet de l’atonie de l’activité industrielle.
Les risques de dégradation des perspectives mondiales prédominent et leur matérialisation pourrait ralentir considérablement la croissance. Dans les pays à faible revenu, l’inflation est tombée à une médiane de 3 % à la mi-2019, contre 25 % en 1994. Cette baisse a été rendue possible grâce à des régimes de change plus souples, à une plus grande indépendance des banques centrales, à une réduction de la dette publique et à un environnement extérieur plus favorable.
Toutefois, pour maintenir l’inflation à un niveau bas et stable dans un contexte de pressions budgétaires croissantes et de risque de chocs sur le taux de change, les autorités doivent renforcer les cadres de politique monétaire et les capacités de la banque centrale et remplacer le contrôle des prix par des politiques plus efficaces.
YC
Source: l’Indépendant