C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue le lundi 22 août à la Maison de la presse que l’homme d’affaire américain Me Claude David Convisser a dénoncé la manipulation et la « mafia organisée » par le gouvernement américain contre le Mali.
Ces derniers temps, Me Claude David Convisser présenté doublement comme un homme d’affaire et avocat de nationalité américaine multiplie des sorties médiatiques. La dernière en date est celle du lundi 22 août, où il a dénoncé la mafia américaine.
A l’entame de son propos, il fera savoir qu’il y a 150 ans, la société fondatrice de l’industrie pétrolière mondiale a créé le monopole le plus riche du monde en engageant les éléments du crime organisé de son époque en Amérique pour écraser brutalement toute concurrence. Qu’aujourd’hui, à l’en croire, ce syndicat du crime organisé s’appelle la Mafia et la société s’appelle « ExxonMobil », son alter ego est « Shell Oïl », qui agit au Mali sous le nom de Vivo Energy. Selon M. Convisser, là où va le désir d’ « ExxonMobil » d’extraire du pétrole ou du gaz naturel comme combustible fossile, suit l’intervention militaire américaine. Selon lui, l’Irak est l’exemple le plus évident de cette réalité. Qu’il suffise de regarder la séparation du Soudan de sa moitié sud. Pour étayer ses affirmations, il dira que les forces américaines actuellement au Mozambique, pour trouver le pétrole et le gaz naturel sont à l’origine d’une grande partie de l’instabilité en Afrique.
A l’en croire, le gouvernement américain se prépare actuellement à faire du Mali sa prochaine zone d’occupation militaire, afin d’avoir accès à ce qui pourrait être le plus grand trésor pétrolier d’Afrique dans le nord du pays. Toujours selon l’homme d’affaire américain, le crochet gauche de la CIA est l’enfant maléfique de l’industrie pétrolière, la mafia avec des partenaires locaux, ils contrôlent le commerce de la drogue en acheminant la cocaïne d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale vers le marché lucratif des Etats – Unis.
« Dans ma déclaration en anglais j’ai accusé la Pétrolière – Mafia – CIA américaine, agissant par le biais de leurs intermédiaires ghanéens. J’ai dit qu’ils cherchaient à exercer une sorte de levier sur le gouvernement ghanéen. Le lendemain, le président Akufo – Addo a présenté le traité de défense américano – ghanéen. Si vous pensez que le traité de défense entre le Mali et la France était déséquilibré, vous devriez voir celui entre les Etats – Unis et le Ghana. Le Parlement ghanéen l’a approuvé malgré le refus du parti d’opposition » a-t-il fait savoir. Il ajoutera que pour assurer la réélection du président Akufo – Addo, la CIA a assassiné l’ancien président Rawlings trois semaines avant les élections de 2020.
Dans la même lancée, Me Claude David Convisser a déclaré qu’il y a quelques mois, deux douaniers maliens ont été assassinés dans l’exercice de leurs fonctions. Un gangster malien – américain qui l’a rencontré pendant 26 jours à l’intérieur de la MCA l’a mis à nu. « La Mafia américaine est ici au Mali pour reproduire son succès en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en captant et en amplifiant le trafic de cocaïne venant de la Guinée – Bissau, passant par la Guinée et arrivant en Europe par le désert malien » a-t-il laissé entendre. Avant de préciser : « lorsque les autorités ont annoncé une amnistie pour mes codétenus, après ma libération de la MCA, je me suis opposé à cette amnistie en disant que l’amnistie donnerait à la Mafia un terrain de recrutement pour engager des criminels expérimentés pour commettre des cambriolages et des vols, pour vendre de la drogue et pour corrompre nos douaniers et d’autres fonctionnaires » a-t-il prévenu. Pour lui, combien de braquages, de cambriolages et de meurtres, faudra- t- il encore avant que l’Ambassade américain n’impose au Gouvernement malien le traité de défense americano malien ? D’ailleurs que les bandits qui se sévissent sur la route Koulikoro Banamba (qu’il s’agisse ou non de détenus récidivistes libérés de la MCA), sont destinés à faire monter le niveau d’anxiété jusqu’à ce que le gouvernement n’ait plus le choix en la matière.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut