Modibo Sidibé
Accompagné d’une poignée de ses proches, Modibo Sidibé a entamé, dès son arrivée en France, son programme de visites à la communauté malienne. Tantôt déjeunant là en compagnie des responsables de foyer, tantôt entamant des entretiens avec certains responsables de communauté.
Déjà plus d’une vingtaine de foyers visités, de la Commanderie où il a déjeuné avec la communauté malienne, à Félix Faure, Laumière, rue Gambetta, Diderot, Bara, Rochebrune, Quai de la Gare, Chevaleret, Clisson, etc. A chaque fois, Modibo Sidibé s’est entretenu avec les imams, les délégués des foyers, les résidents. Partout, la communauté malienne a réservé à Modibo Sidibé l’accueil chaleureux si caractéristique aux Maliens à l’étranger.
Au milieu de ces effusions, une poignée de jeunes qui chahutent et véhémentement déclarent ne pas voter Modibo Sidibé. La délégation ne s’en offusque pas pour autant, chacun étant libre de son choix.
La belle réplique aux manifestants de la rue Bara a été la forte mobilisation qui a réuni ce dimanche 28 avril à la mairie de Saint-Ouen, au 8 de la rue Godillot, plus de 500 personnes venues à la rencontre de Modibo Sidibé et de sa délégation, pour des échanges qui ont duré quatre heures.
Tout y a passé : les arrestations à répétition dont il fut victime ; les allégations sur les urnes trouvées (mais pas montrées !) à Koulouba, bourrées de bulletins de vote à son effigie (avant l’adoption du spécimen de bulletin unique) ; les sommes faramineuses et les nombreux véhicules cachés dans sa maison ; les agressions physiques dont il aurait été victime également.
Fidèle à sa démarche, Modibo Sidibé a tenu à lever toute équivoque et apporter les clarifications nécessaires face aux allégations répandues contre lui. Mais pour l’essentiel, il a surtout largement informé sur son projet et sur sa vision du futur du pays.
Convaincu que le Mali recèle de nombreux potentiels, il a insisté sur la nécessité du renouveau démocratique pour le pays, la refondation de la gouvernance, l’émergence d’une nouvelle classe de partis politiques faisant davantage de place à l’initiative citoyenne.
Seyni Ndiaye