Dix ans de festival pour Ségou et ses berges légendaires où des milliers d’aficionados, s’apprêtent à vivre du 5 au 9 février des nuits magiques au son de la musique… rien qu’elle…
Mercredi, la ville de Ségou va abriter l’ouverture du Festival sur le Niger, dixième édition. Une édition spéciale à plus d’un titre, car elle consacre un parcours presque sans faute dans l’existence de cet évènement initié par Mamou Daffé et ses amis.
Le festival de Ségou, ce ne sont pas que les grandes scènes Da Monzon et Biton du nom des rois légendaires de Ségou, mais aussi, les colloques, la foire exposition, les conférences débats, le centre Korè et ses spectacles de nuit, d’humour, de danse, de chorégraphie, de Nyaga et autres traditions mandingues.
Concerts pour la paix
Petite innovation pour cette édition qui a pour thème : “Diversité culturelle et Unité Nationale”, un opéra ballet Mahula qui réservera de belles surprises mais aussi une caravane de la paix. Caravane qui accueillera ceux du Festival Au Désert, itinérant désormais, à cause des évènements qui ont touché le Nord du Mali en 2012. Ainsi Ségou ouvrira les bras à Tombouctou, pour une merveilleuse cohésion nationale autour des concerts de la paix.
La Caravane terminera sur les berges du fleuve Niger au “Festival sur le Niger” à Ségou (Mali), avec des spectacles sur le fleuve (du 04 au 09 Février 2014). Ce sera un moment de la réconciliation entre le nord, et le sud du Mali avec les artistes de Taragalte. Mohamed Ahmed (Festival au Désert): “Sous ce signe fort de la “Caravane Culturelle pour la Paix” nous souhaitons exprimer de notre manière une résistance effective mais non violente contre l’intolérance, mais également exprimer de la solidarité avec les populations dans le besoin, les réfugiés au Mali et dans les pays voisins. “ Et Mamou Daffé (Président Fondation Festival sur le Niger) ajoute: “Nous croyons que l’art et la culture peuvent unir les peoples et constituer des sources d’inspiration pour tout un chacun afin de contribuer à l’équilibre de la société.”
“Le rôle que la caravane a joué n’était pas seulement économique, mais plus significativement, un rôle culturel. Ces caravanes signifiaient que différentes cultures étaient en contact les unes avec les autres et pouvaient se connecter entre elles. Les échanges se passaient à travers les familles, la musique, la poésie, l’art et le style de vie. Ces activités avaient rapproché les peuples, créant ainsi la connaissance des autres cultures, menant à des voies innovantes de travailler ensemble et résolvant les difficiles challenges… c’est exactement ce rôle de la caravane que nous souhaitons redynamiser et revaloriser” explique Halim Sbai, Directeur du Festival Taragalte.
Ségou toujours…
Pour les habitués de ce rendez-vous incontournable, c’est prendre une semaine de plaisir et de rencontres, de retrouvailles avec les grandes scènes. Cette année, toujours des sommités au programme, Salif Keita, Abdoulaye Diabaté, Mao Otayeck, Khaira Arby, Sékouba Bambino, Cheick Tidiane Seck, Ben Zabo, Pibo Marquez, et pour les jeunes talents, Mariam Koné, Néba Solo, Mylmo, Vieux Farka Touré, Oum etc…
Des formations comme l’orchestre Korè, le Super Biton de Ségou, le Kaladjula Band, Uppertunes, Sahel Blues, de quoi agrémenter des nuits au clair de lune, les pieds dans le djoliba, au bord du légendaire bateau Kankou Moussa.
Ségou a vécu et vivra encore, nul ne l’ignore, encore moins ceux qui ont déjà bouclé leurs valises et pris la route de la cité des Balanzans. Pour les autres, une descente est toujours possible le week-end…