Elle a été marquée par une série d’activités dont le lancement Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire, celui des travaux de bitumage de la route Banakoro-Dioro et la relance de la COMATEX
Pour l’occasion, le Président de la Transition, le colonel Assimi Goita était accompagné d’une forte délégation composée des présidents des Institutions, des partenaires techniques et financiers de certains membres du gouvernement dont Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des transports et des infrastructures, M. Mohamoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce et du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali,. Cette importante cérémonie a enregistré la présence des gouverneurs de la région de Ségou et de San, les autorités coutumières et religieuses ainsi qu’une marée de population venues des quatre coins de Ségou.
Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire : Des vivres pour la population vulnérable
A la cérémonie de lancement du Plan national de réponses à l’insécurité alimentaire (PNR), au titre de l’Année 2023, le représentant des Partenaires Techniques et Financiers, M. Ibrahima Diallo Directeur pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM) a fait savoir dans son discours qu’en mars 2023 , la hausse des prix des principales céréales par rapport à la moyenne quinquennale atteignait 55 % pour le mil , 40 % pour le maïs et 37 % pour le sorgho.
‘’Selon la dernière analyse du Cadre harmonisé tenue en mars 2023, près d’un million deux cent mille personnes sont affectées par l’insécurité alimentaire aigüe pendant cette période de soudure 2023 et auront besoin d’une assistance alimentaire d’urgence’’, explique M. Diallo.
Parmi ces personnes, précise le directeur pays du PAM, 2 500 sont à risque de catastrophe alimentaire dans la région de Ménaka et plus de 76 000 personnes sont en urgence alimentaire dans les cercles de Ménaka, Ansongo, Gao , Bourem, Bankass, Douentza et Koro.
A en croire M. Diallo, au – delà de l’assistance alimentaire, plus de 1,9 million de personnes ont un besoin urgent de renforcement de leurs moyens d’existence. Cela contribuerait à accélérer le relèvement précoce et à renforcer la résilience de ces personnes vulnérables. ‘’Sur le plan nutritionnel, en dépit des efforts accomplis, la situation reste préoccupante dans certains cercles, avec des prévalences de la malnutrition aigué au niveau des régions dépassant le seuil d’urgence de l’OMS ( Gao ), voire critique sur les sites de déplacés internes de Ménaka et Ansongo selon la SMART rapide de 2023. Environ 1,5 million d’enfants de moins de 5 ans souffriront de malnutrition aigué sur l’année’’, indique-t-il.
Pour le ministre Redouane, les évaluations entérinées par le Cadre harmonisé de novembre 2022 montrent qu’en période de soudure, juin à septembre 2023, 1 246 406 seront en crise alimentaire et 4 035 890 personnes identifiées seront en insécurité alimentaire modérée.
Face à l’ampleur des besoins et en dépit de la restriction de ressources, les efforts de l’État ont permis, à ce jour, de mobiliser un budget total notifié de 41 983 050 0000 FCFA reparti comme suit : budget de l’État : 6 900 000 000 FCFA ; prêt BOAD : 24 931 000 000 FCFA ; prêt IFTC : 9 839 050 000 FCFA ; appui UEMOA : 313 000 000 FCFA a t-il souligné.
’’Cet appréciable effort laisse toutefois apparaitre un gap financier de 9 954 000 000 FCFA qui se décline en : Reconstitution des Stocks : (SNS en mil/sorgho : 5 400 000 000 FCFA) + (SIE en riz : 1 800 000 000 FCFA) : 7 200 000 000 FCFA ; activités de moyens d’existence (aliment bétail et poisson, semences, engrais, TM en coupon, reconstitution de cheptel, aménagements (PIV, points d’eau, maraichage…) : 2 754 000 000 FCFA’’, explique le ministre commissaire.
Avec tous les efforts consentis, indique le ministre commissaire, le gap de financement du PNR à couvrir, évalué à 9 954 000 000 FCFA, demeure encore énorme et constitue une préoccupation majeure. L’intervention de l’État, à travers des distributions alimentaires gratuites, sera couplée avec l’assistance alimentaire des partenaires et touchera l’ensemble des 1 246 406 personnes vulnérables.
Route Banankoro-Dioro : Le coût du bitumage s’élève à 23, 848 milliards pour une durée de 24 mois
Longue de 45 kilomètres, la route Banankoro-Dioro, est un des axes principaux d’approvisionnement de notre pays en céréales sèches et bétails, explique Mme le ministre des Transports et des infrastructures.
A ses dires, le projet de construction et de bitumage de la route Banankoro-Dioro, qui s’inscrit dans ce processus irréversible, permettra essentiellement : de faciliter le déplacement des populations et l’acheminement de leurs biens en toutes saisons ; de réduire le temps d’évacuation et les coûts de transport des produits, notamment agricoles, vers les principaux centres de commercialisation; d’améliorer le cadre de vie des populations riveraines, la sécurité routière et le confort des usagers ; d’améliorer l’accessibilité des populations de la zone d’influence aux services sociaux de base, notamment les écoles, les centres de santé, les marchés ; de réduire le coût d’exploitation des véhicules à travers l’amélioration du niveau de service de la route ; de créer des emplois directs et indirects pendant la phase d’exécution des travaux.
En somme, la réalisation du projet routier permettra d’assurer le désenclavement dune zone d’agriculture et d’élevage par excellence, conformément au plan d’actions du Gouvernement, approuvé par le Conseil National de Transition, poursuit-elle.
‘’La route Banankoro-Dioro est un tronçon de la route nationale n°34 (RN34) : Banankoro (embranchement RN33)-Dioro-Saye-Djenné-Embranchement de la RN6, dune longueur totale d’environ 244 Km. Elle traverse la zone de linter-fleuve comprise entre la rive droite du fleuve Niger et la rive gauche de l’affluent Bani. Elle traverse également le Bani à Sanouna, à la sortie de Djenné, pour rejoindre le carrefour de Djenné à l’embranchement avec la RN6’’, a dit Mme le ministre des Transport. avant d’ajouter qu’elle a été construite en terre moderne dans les années 1970, dans le cadre de l’aménagement des casiers rizicoles de Dioro par l’opération Riz Ségou (ORS).
Relance de la Compagnie malienne des textiles : Plus de 1200 emplois sauvés par les Autorités de la transition
Fermée depuis plus de trois ans, le Président de la transition, a relancé officiellement les activités de la COMATEX pour le bonheur de la population de Ségou.
Pour l’occasion, le ministre de l’Industrie et du Commerce dira dans son discours qu’après trois ans d’arrêt, l’outil de production est aujourd’hui fonctionnel, comme en témoigne la production d’échantillon de tissu . On peut s’attendre, dans les jours à venir, à la fabrication de produits textiles constitués essentiellement de fils, de tissus écrus, de fil à tisser, de tissus imprimés, de tissu koba etc.
Il a salué l’ingéniosité des équipes d’entretien mises en place et les ingénieurs et techniciens du Centre de recherche et de formation pour les industries légères et textiles ( CERFILTEX ) qui n’ont ménagé aucun effort pour faire fonctionner les machines, malgré les difficultés rencontrées sur le système de programmation et d’ennoblissement.
Le ministre Mohamed a par ailleurs rappelé que ces machines fonctionnent de nos jours grâce à des compétences 100 % maliennes. Bientôt, mille deux cents (1200) travailleurs reprendront le chemin de la COMATEX pour mettre leur expertise au profit de la nation. Avec la reprise des activités de la COMATEX, c’est le développement économique et social inclusif ainsi que le renforcement de la stabilité sociale, de la paix durable, bref l’amélioration des conditions de vie des populations de la 4ème région en particulier et du Mali en général.
‘’Ce lancement est synchronisé avec celui de l’Usine malienne de Produits Pharmaceutique « UMPP – SA », qui est devenue une société d’Etat dont le capital social est entièrement détenu par l’Etat. La relance des activités de production de l’UMPP contribuera au renforcement du système de santé pour tous et de réduction des coûts de soins de santé primaires’’, se réjouit le ministre de l’industrie et du commerce.
Suite à ses différentes interventions, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, a tout d’abord remercié la population de Ségou pour l’accueil dans la cité des Balanzans. Avant d’ajouter que depuis le début de la transition, Ségou est avec les autorités. ‘’Si tu viens chez quelqu’un, soit tu as quelque chose à lui donner ou quelque chose à lui dire’’, dit un adage bambara. Aujourd’hui nous sommes à Ségou pour lui donner quelque chose, il s’agit de la route pour le désenclavement, les vivres pour les personnes diminues et du travail pour les jeunes de Ségou’’, a laissé entendre le Président Assimi. Avant d’ajouter que c’est grâce à la transition que la CMDT, l’UMPP, la COMATEX et l’Aéroport ont été sauvé de la privatisation.
A noter qu’après le lancements des différentes activités, le Président s’est rendu au Stade Amary Daou où différentes interventions de soutien à la Transition ont eu lieu.
Brehima DIALLO,
envoyé spécial à Ségou
Source: Le 22 Septembre