Les agents de répression des stupéfiants de Ségou sont en conclave. La rencontre de 5 jours s’est ouverte, lundi dernier, dans la cité des Balazans. Deuxième du genre, le présent atelier permettra aux agents de répression des stupéfiants de la Région de se familiariser avec les kits drogue et précurseurs ainsi que les questions liées au terrorisme et au crime organisé.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du procureur de Ségou, Abdoul Karim Diamouténé. C’était en présence du directeur général du laboratoire national de la Santé, Benoît Yaranga Koumaré et du directeur régional de l’administration pénitentiaire, le CLT Aoumbou Doumbia
La rencontre est initiée par la direction du laboratoire national de la Santé en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement de leur capacité à manipuler la trousse ONUDC, outil très important de première ligne dans la lutte contre le trafic des stupéfiants. Au cours de la formation, des informations générales sur les drogues ainsi que les principes des méthodes de test rapide seront donnés aux participants.
Le CLT Aoumbou Doumbia a rappelé que les établissements pénitentiaires font face à de gros défis d’ordre sécuritaire et sont soumis à l’utilisation de la drogue. Ce problème expose les établissements pénitentiaires comme peuvent l’attester les récentes évasions des maisons d’arrêt de Ségou et de Ouléssébougou. Pour lui, l’usage de la drogue a fortement contribué dans ces évasions.
Pour lutter contre ce fléau, a insisté le représentant du procureur général de Ségou, l’usage des méthodes de détection simple et rapide sur le terrain des drogues traditionnelles, les nouvelles drogues et les substances apparentées devient un enjeu crucial. Il dira que la trousse proposée par l’ONUDC permet la détection rapide d’une gamme élargie de drogues et de substances apparentées. Le directeur général du laboratoire national de la Santé estime qu’il est question d’organiser une lutte multidisciplinaire pour contrer le phénomène dans notre pays.
Ainsi lors de cette rencontre, les processeurs et autres phénomènes qui entravent le domaine seront analysés. Selon Benoît Yaranga Koumaré, cette lutte ne doit pas s’arrêter à l’incarcération des prévenus, mais également au travail avec eux
dans leur milieu carcéral afin de les amener à se retirer du domaine.
Compte tenu de l’importance de cette formation et l’urgence d’agir, le directeur général du laboratoire national de la Santé a rassuré qu’elle s’étendra à toutes les Régions et dans l’espace G5 Sahel en collaboration avec l’ONUDC.
A l’issue de la formation, les participants auront une compétence des méthodes de détention rapide de la
drogue et précurseur de drogue de l’ONUDC.
Mariam A. TRAORÉ AMAP-Ségou
Essor