Le gouverneur de la région de Ségou, Biramou Sissoko, a présidé hier les travaux de la 2è session ordinaire de l’assemblée générale consulaire de la délégation régionale du Conseil malien des chargeurs (CMC), couplée à une journée porte ouverte au siège du CMC, au village CAN. C’était en présence du président du CMC de Ségou, Bakary Camara, du maire, Nouhoum Diarra, et plusieurs invités.
La rencontre était placée sous le thème « Éradication des tracasseries sur les corridors d’acheminement des marchandises ». L’ordre du jour portait sur la lecture du rapport moral du CMC et du rapport financier.
L’assemblée générale consulaire du CMC est un cadre d’échanges et de débats sur toutes les grandes questions qui intéressent l’institution. L’occasion était bonne pour le président du CMC de Ségou de rappeler les missions de l’institution créée en 1999. « Cela, dit-il, dans un souci de déconcentration des services publics qui, jadis, présidaient aux destinées de (leur) corporation composée d’importateurs, d’exportateurs et de transitaires». Présente dans toutes les régions du Mali, le CMC a pour mission de jouer un rôle d’interface entre les pouvoirs publics et ses membres. Il assure aussi l’approvisionnement correct du pays en denrées de première nécessité, de biens d’équipements et, de façon générale, toutes marchandises d’utilité économique, sociale et culturelle.
Le CMC travaille, notamment, à servir d’outil d’intégration régionale et sous régionale à travers, par exemple, sa participation dans la gestion d’entrepôts maliens dans nos ports de desserte. Le CMC conseille, avise et appuie également l’Etat dans la prise de décisions les concernant. Pour Bakary Camara, l’institution s’est acquittée de ses missions et particulièrement dans la région de Ségou. Ainsi, durant l’année 2018, le CMC a réglé, avec succès, tous les différends au niveau des postes de contrôle et de pesage qui ont été portés à sa connaissance grâce à une commission créée, en son sein, à cet effet. « Aussi, indique le patron du CMC Ségou, l’institution à travers le dialogue, la sensibilisation, s’est investie contre les tracasseries aux postes de contrôle et de pesage afin d’assurer une plus grande fluidité des marchandises ».
Par ailleurs, le CMC Ségou a fait une large diffusion, assortie de sensibilisation auprès de ses membres sur l’application du règlement 14 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur la limitation de la charge à l’essieu et participé au plaidoyer national pour la mise en œuvre rapide des mesures d’accompagnement promises pour atténuer les conséquences dudit règlement.
Cependant, ces mesures, selon le président du CMC de Ségou, tardent à venir. Il s’agit, entre autres, du renouvellement du parc roulant pour offrir aux trasporteurs plus de capacité de chargement, la construction d’un entrepôt aux postes frontières pour le stockage des excédents et l’amélioration du réseau routier. Comme perspectives, le CMC mènera la lutte contre les tracasseries routières aux postes de contrôle et de pesage. S’y ajoutent la création d’un port sec pour la région de Ségou, l’acquisition d’un siège pour le CMC, l’obtention par l’Etat des mesures de facilitation pour le renouvellement du parc roulant. Bakary Camara a plaidé auprès du gouverneur pour l’acquisition d’un espace qui servira de port sec pour Ségou. Il a également plaidé pour la fin des tracasseries sur les routes de Ségou.
Pour le gouverneur Biramou Sissoko, le CMC est une illustration réussie de l’adaptation des politiques nationales aux réalités locales d’autant qu’il joue un rôle de premier plan dans l’approvisionnement du pays, à travers un réseau de trafic interne et extérieur de plus en plus efficace. Après avoir condamné les tracasseries sur les corridors du territoire communautaire de l’UEMOA, M. Sissoko a encouragé le CMC à jouer sa partition afin de continuer à mériter la confiance du gouvernement.
Il a exprimé la reconnaissance de la région pour les efforts que le CMC de Ségou a faits, depuis le début de la crise sécuritaire, pour l’approvisionnement de la région, au moment où, les corridors burkinabé (axe Benena) et mauritanien (axe Niono) sont devenus incertains, au point de leur imposer des détours très coûteux. Il a invité le CMS de Ségou à envisager, dans les meilleurs délais, l’élaboration d’un avant projet du port sec et d’un plan d’éradication des tracasseries sur les routes de Ségou. Biramou Sissoko leur a assuré du soutien total et l’accompagnement des pouvoirs publics régionaux.
Mariam A. TRAORÉ
AMAP-Ségou
Source: Essor