« Les impacts néfastes des accidents de la circulation routière sur le développement socio-économique d’un pays comme le nôtre, qui perd plus de 600 jeunes actifs, dont les âges sont compris entre 18 à 35 ans, chaque année sur les routes ne sont plus à démontrer ». C’est en ces termes que le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahima Abdoul Ly, a ouvert l’atelier de dissémination de l’étude d’amélioration de la sécurité routière. C’était hier dans un hôtel de la place. Financée par un don de la Bad pour environ 207 millions de Fcfa sur les ressources du Fonds fiduciaire coréen, cette étude visait à réaliser une analyse approfondie des artères routières pénétrantes et centrales du district de Bamako, à dresser un rapport détaillé des risques d’accidents et de la performance sécuritaire, a précisé Mme Louise Djoussou-Lorng. Il s’agit, selon la responsable pays de la Banque africaine de développement (Bad), de proposer des solutions pérennes d’amélioration de la sécurité routière à court, moyen et long terme avec une estimation des coûts de leur mise en œuvre.
Rappelons que Bamako, en plus d’être le pôle de développement économique majeur du Mali avec 60 % du potentiel industriel et plus de 60 % de l’activité économique formelle, concentre la majorité des véhicules motorisés du pays. Aussi, les statistiques concernant les accidents de la circulation routière ces dernières années montrent que le district de Bamako enregistre, à lui seul, près de la moitié des victimes. Faisant ainsi des accidents de route la première cause d’engorgement des services d’urgence des hôpitaux.
C’est en tenant compte de tous ces paramètres que la Bad a voulu accompagner le gouvernement, en faisant appel à des experts internationaux pour mener cette étude d’amélioration de la sécurité routière dans le district de Bamako, a soutenu Ibrahima Abdoul Ly. Elle est assortie de propositions d’aménagements adéquats à réaliser en vue d’inverser la tendance actuelle des accidents de route, a expliqué le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine. Pour lui, les conclusions de cette étude permettront à chaque structure de s’engager pour la mise en œuvre des recommandations et du Plan d’actions qui s’articulent autour des cinq piliers de la Décennie d’action de la sécurité routière 2011-2020. Il s’agit, au-delà de cette étude, de traduire en actes concrets la vision du chef de l’état, Ibrahim Boubacar Keïta qui a fait de la lutte contre l’insécurité routière une des priorités de l’action gouvernementale. En finançant notamment des projets de renforcement de la sécurité des infrastructures routières et de renforcement des capacités des structures impliquées dans la lutte contre l’insécurité routière etc., a-t-il ajouté. Avant d’exhorter les participants à être attentifs et poser toutes les questions susceptibles d’éclairer leur lanterne. Il sera, selon lui, de leur devoir de valoriser les résultats sur le terrain.
Babba B.
COULIBALY