Plusieurs ténors du collectif de l’opposition s’abstiennent à reporter leurs voix à IBK ou à Soumaila Cissé. Une mauvaise nouvelle pour le chef de file de l’opposition largement distancé par le président sortant.
C’est la dernière ligne droite pour le second tour de la présidentielle malienne. Alors que la campagne s’achève ce vendredi 10 aout, le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé se voit lâché par certains candidats réunis au sein du collectif de l’opposition qui ont dénoncé la fraude électorale le 29 juillet dernier.
Aliou Diallo arrivé 3e lors du 1e tour de la présidentielle malienne avec 8% des voix a décidé de ne pas choisir entre IBK et Soumaila Cissé ce dimanche 12 Août.
“Il ressort que le scrutin du 29 juillet est émaillé de fraudes et d’irrégularités que nous avons contesté. Nous ne pouvons pas cautionner la continuité du mensonge, des irrégularités et de la fraude qui nous ont empêchés d’arriver au second tour. Je suis arrivé à la conclusion en concertation avec tous mes soutiens que pour l’heure, je ne peux faire davantage que d’inviter les Maliens à penser au Mali et à leur avenir. Chacune et chacun d’entre vous sait en toute conscience quel est son devoir républicain. C’est donc aux Maliens que je laisse le soin de s’exprimer comme il le souhaite a second tour”, a annoncé Aliou Diallo à ses militants.
Le “NiNi”…..
L’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra arrivé 4e lors du 1e tour, a aussi opté pour le “NiNi” dans ces termes : “Ni IBK ni Soumaila Cissé n’incarnent l’alternance aux mali.”
Le “NiNi” une stratégie adoptée également par l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Mamadou Diarra du mouvement Mali en Action, membre du collectif des 18 candidats, et par le SADI de l’opposant Oumar Mariko, également membre du collectif. Nouhoun Keita est le secrétaire administratif du parti SADI.
“Au regard de tout ce que nous avons vu au premier tour et cette réaction de la cour constitutionnelle, nous avons décidé de ne pas apporter notre soutien ni à l’un ni à l’autre, mais de poursuivre le combat jusqu’à ce que les conditions de transparence et de régularité d’un scrutin démocratique, libre et accessible à tous les citoyens soient réunis”, a affirmé le secrétaire administratif du parti SADI.
Quelques soutiens
Soumaila Cissé peut par contre compter sur les voix des militants du MODEC, le parti de l’ancien ministre Konimba Sidibé qui a soutenu la candidature de l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra. Il demande à ses partisans de reporter leur voix au second tour en faveur du chef de file de l’opposition malienne qui a obtenu moins de 18% des voix lors du 1er tour.
Deutsche Welle