Il est temps, et c’est ce dimanche de tourner définitivement cette douloureuse de l’ère IBK. Le quinquennat offert par les Maliens à Ladji Bourama reste juste quelques clins d’œil. Un moment crucial pour sanctionner son bilan afin de rallier avec une nouvelle ère de décider d’un renouveau démocratique. Cette élection présidentielle en perspective doit servir de tremplin pour sortir le pays de l’ornière, des ténèbres dans lesquels le Régime passéiste et d’incompétents l’ont plongé. Que tous les Maliens et Maliennes, avec les cartes d’électeurs à la main, se rendent aux urnes !
A cause de ses fausses promesses bien maquillées et ornées d’un décor religieux lénifiant, IBK a été servi par les Maliens sur un plateau d’argent, en l’offrant un mandat de cinq ans avec un suffrage de record de 77,61% en 2013. Cela, avec la complicité des leaders religieux et de l’ex-junte de Kati. Investi le 4 septembre 2013 comme Président de tous les Maliens pour son slogan creux de sens : « Le Mali d’abord » qu’il avait toujours l’habitude de dire, IBK a déçu plus d’un à l’issue de son premier quinquennat finissant.
À lui seul, il a effectué plus d’une centaine de voyages budgétivores sans résultats escomptés. En termes de remaniements ministériels et de nominations fantaisistes, le constat est amer. Le pauvre pays dont le villégiateur était appelé au sauvetage est toujours à l’agonie. Les attentes des Maliens gisent toujours dans les oubliettes.
L’échec est patent dans tous les secteurs vitaux de la nation. De l’éducation à la sécurité alimentaire et physique en passant par la lutte contre la corruption, la réalité est connue de tous. Dans ce mandat d’anarchie d’IBK, les victimes sont de tous les secteurs (Politique, économie, société, culture, éducation, santé, infrastructures, éducation, santé, paix, réconciliation nationale, défense et sécurité des personnes et des biens, etc.).
Dans les Régions du Centre et du Nord, ce sont près de 500 écoles qui ont fermé portes renvoyant plus de 150.000 enfants dans la rue «pour des raisons d’insécurité», selon le dernier Rapport d’Amnesty Internationale. Des actes de violences et d’agressions physiques sont devenus monnaie courante dans le milieu scolaire avec des grèves répétitives dans tous les services et secteurs déplorés durant ces cinq dernières années…
Au plan sécuritaire, la réalité dramatique du pays n’est plus à dire sinon que l’échec est partout total. Des embuscades récurrentes, des attaques à mains armées, d’enlèvements de véhicules, d’enfants et des rapts de personnels administratifs et civils sont innombrables. Bref, la population dort la peur au ventre. Malgré les multiples engagements du Président IBK, de 2013 à nos jours, la situation sécuritaire s’aggrave quotidiennement. Cela, tant dans les Régions du Nord et du Centre que dans la capitale, Bamako, et les autres Régions et Cercles de l’intérieur, les préoccupations demeurent partout vives. Et comme si cela ne suffisait pas, ce sont les conflits interethniques entretenus par le Régime sur la base de la politique de diviser pour mieux régner qui feront rage dans le Centre et le Nord du pays. De l’accession d’IBK au pouvoir en 2013 à nos jours, plus de 2200 personnes (civiles et militaires) ont tristement perdu la vie. Et le pire, il confia le directoire de son dernier Gouvernement à Soumeylou Boubèye Maïga, un Homme qui traine des casseroles derrière soi avec des d’innombrables cas de détournements des biens de l’armée durant ; de surfacturations et de lapidation des fonds publics (plusieurs milliards dévoilés par le Bureau du Vérificateur Général-BVG). Et le phénomène va de mal en pis. En cette période de campagnes électorales, ce sont des milliards de nos francs qui ont été volatilisés des caisses du Trésor public pour battre campagnes de « Boua ». Donc, ce Régime véreux d’IBK a montré ses limites sur tous les plans.
Ce dimanche, un jour pas comme les autres !
Plus de huit(8) millions de Maliens de l’intérieur et de la diaspora sont appelés aux urnes ce dimanche. Un grand rendez-vous démocratique qui offre à tout un chacun de confier son sort des cinq prochaines années à l’un des vingt-quatre (24) candidats en lice. Donc, un moment crucial dans l’existence d’un pays en effondrement. Les Maliens doivent impérativement faire un vote utile : celui du renouveau, de l’alternance démocratique tant rêvé. Sans ambages, notons que réélire le Président sortant, c’est opter pour la continuité du système mafieux en place. Car, celui qui œuvre à élire ou à faire élire « des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traitres, n’est pas victime ; mais, un complice actif, un coupable», a conseillé George Orwell.
Donc, à bon entendeur salut !
Seydou Konaté : LE COMBAT