Les Maliens viennent encore de surprendre le monde entier, à travers le score obtenu par le président IBK lors de la dernière élection présidentielle que le pays vient juste d’organiser. En effet, élu en 2013 avec plus de 77% des suffrages exprimés sur la base d’un slogan creux « Le Mali d’abord, pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens » pour faire face à la grave crise multidimensionnelle, le régime IBK s’est caractérisé par son incapacité et son incompétence à répondre aux multiples défis qui se posent au Mali.
Les observateurs avertis ont très vite compris que les Maliens ont été lamentablement victime de supercherie par la part de l’actuel président. Car, les plus avertis conviennent à dire que le président élu en 2013, IBK, n’a ni les hommes encore moins les idées pour restaurer l’honneur du Mali, encore moins le bonheur des Maliens.
Pour prouver que le président IBK a échoué sur toute la ligne, les Maliens n’ont plus besoin de réviser les leçons de science politique ou de consulter un expert en géostratégie ou de tout autre domaine relatif aux questions de développement, de sécurité, de défense… parce que les faits sont têtus, au point que l’évidence de ceux-ci crèverait même les yeux.
Outre les scandales financiers, les surfacturations sur les marchés, l’ingérence de la famille présidentielle dans les affaires de l’Etat, le pilotage à vue et le manque de vision dans la gestion de l’Etat caractérisés par la formation des gouvernements saisonniers, le mépris du président IBK envers la souffrance du peuple, l’enlisement de la crise sécuritaire qui s’est transportée dans le centre de notre pays, les multiples dérives contre les libertés individuelles durement acquises en particulier la liberté d’expression…, les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont vécu les cinq années les plus longues de leur existence.
Ces années ont été caractérisées par l’appauvrissement de la population dans son ensemble. S’y ajoutent des grèves en cascade de presque toutes les corporations de notre pays, dont celui qui a le plus marqué la Communauté humaine est celle relative à la grève des agents de santé, faisant plusieurs centaines de morts parmi les pauvres citoyens n’ayant pas les moyens d’aller se faire soigner à l’extérieur.
Dans ce contexte où la popularité du président IBK était au plus bas niveau, au point que nous pouvons dire que jamais, sous l’ère démocratique, un président n’a été aussi impopulaire au cours de son mandat comme IBK l’a été. Sous d’autres cieux, IBK aurait tiré toutes les conséquences de son échec en renonçant à sa candidature pour un second mandat, s’il se souciait un peu des menaces qui pèsent sur notre pays. Mais, hélas, il n’en rien. Toutefois, il a décidé d’aller à la reconquête du suffrage des Maliens, les principales victimes de sa gestion chaotique des affaires de l’Etat. Ces derniers, au lieu de le sanctionner de la plus belle manière pour que plus jamais un autre président n’ose tenter cette aventure, lui ont tout simple permis d’être au second tour de la consultation électorale, avec un score qui dépasse son exploit de 2013, où les Maliens avaient la « folie de IBK ».
En agissant ainsi, les Maliens montrent à la face du monde que la résolution de notre crise n’est pas pour demain, car n’ayant pas conscience des vrais enjeux liés à cette élection. Aussi, à travers ce score, les Maliens affirment clairement que la corruption, la pauvreté, l’insécurité grandissante au nord et au centre du pays, la mauvaise gouvernance ne sont que des pires inventions des détracteurs du président IBK, malgré les multiples dénonciations avérées aussi bien de l’opposition que de la presse malienne et étrangère.
En d’autres termes, l’électorat malien vient de montrer que tous les signaux sont au vert. En attendant que les Maliens se réveillent, les autres nations continuent leur marche vers le progrès et le vrai changement.
Mama PAGA
Source: Le Pays