Un Kassoum Tapo qui fait partie de ceux-là même qui ont fait et défait tous les scénarii de l’outil démocratique obsolète proposé aux Maliens sous forme de miracle dans les années 1990, n’est ni amateur ni novice des problèmes réels du Mali. Mais ceux qui sont le problème ne peuvent pas être la solution. Cela est connu. En ramenant Bittar à sa place d’opérateur économique qui vit des marchés publics sous dotation politique, il a montré à la face du monde que ce ne sont pas des connaisseurs qui manquent au Mali, et que notre malédiction a été de voir nos véritables connaisseurs transformés en vendeurs d’illusions, déguisés sous des intérêts de quelques club idéologiques et mafieux internationaux, pour maintenir de tels pays sous perfusion éternelle.
Son message pour disloquer Jeamille Bittar démontre également que les conséquences de cette marchandisation élaborée par des réseaux composés d’opérateurs économiques, d’affairistes politiques, des religieux qui détiennent des réseaux de blanchiment des sous ou des machines à sous, sont manifestes au sein même de ces groupes constitués pour des intérêts particuliers puisés dans l’intérêt général. Il y a ceux qui défont et ceux qui crient en attendant le changement des personnages.
Le Mali saigne suffisamment. Cela, tout le monde le sait. Mais il n’y a pas de miracle pour fonder des sociétés. Rien ne viendra de nulle part parce que nous sommes les plus grands paresseux de la Terre.
Touré Abdoul Karim
Source: Journal le Le Démocrate- Mali