L’Espagne a finalement accordé l’asile à Christelle Nangou, 29 ans, soutenant à cor et à cri être persécutée pour son «homosexualité» au Cameroun.
L’Espagne vient d’accorder l’asile à une Camerounaise dont l’attente d’expulsion avait créé un tollé général dans le royaume. Christelle Nangou, son «nom» communiqué par les médias espagnols, «lesbienne» de 29 ans, et arrivée clandestinement en Espagne, était en attente d’expulsion. Elle avait déjà passé prèsd e 24 jours à l’aéroport de Madrid, refusant d’embarquer pour le rapatriement dans son pays d’origine. Elle avait fait valoir qu’elle risquait d’être persécutée et emprisonnée dans son pays en raison de son orientation sexuelle.
Le ministère de l’Intérieur avait initialement rejeté sa demande et ses arguments, avant l’intervention d’un avocat qui avait décidé de porter le cas de Christelle Nangou devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg.
La CEDH avait suspendu l’arrêté d’expulsion jusqu’au 17 Avril pour permettre aux avocats de présenter le cas. Mercredi dernier, 15 avril, un comité parlementaire décidait d’accorder sa demande d’asile pour des
«raisons humanitaires».
Christelle Nangou a été transféré dans un centre de la Croix-Rouge.
La jeune femme a demandé l’asile en expliquant qu’elle avait fui son pays natal après avoir découvert que la police était à ses trousses. Elle a indiqué aux fonctionnaires en Espagne que sa photographie avait été publiée dans un journal local sous le titre: “Le chef d’un groupe de lesbiennes recherché».
Au Cameroun, l’homosexualité est réprimée par le Code pénal, et peut conduire à une peine de prison de cinq ans. Cependant, certaines personnes, hétérosexuelles, se présentent parfois comme des homosexuels en Occident pour obtenir facilement les papiers. (Journalducameroun.com, avec thelocal.es)
L’ Espagne refuse l’asile à Christelle Nangnou une lesbienne persécutée au Cameroun
Depuis 25 jours Christelle Nangnou est bloquée à l’aéroport de Barajas après avoir réussi à fuir le Cameroun.
Depuis 25 jours Christelle Nangnou est retenue dans la salle de rétention de l’aéroport Adolf Suarez-Barajas de Madrid .Agée de 29 ans, elle a dû fuir le Cameroun parce que sa vie était en danger à cause de son orientation sexuelle. Elle est lesbienne. Nangnou est arrivée en Espagne cherchant un refuge, mais s’est croisée avec le refus du ministère de l’Intérieur. Et s’est tournée vers la Cour des droits de l’homme à Strasbourg , qui a paralysé temporairement son expulsion. Strasbourg devrait rendre sa décision définitive ce vendredi.
«Je ne me sens pas bien, je suis seule », lâche la camerounaise à l’autre bout du téléphone.L’homosexualité est punissable au Cameroun avec des peines allant de six mois à cinq ans de prison, mais il ya eu des cas de tentatives de lynchage. C’est pour cette raison que Nangnou décida de fuir quand elle a su que la police était à sa recherche pour sa sexualité. Sa photo était même parut à la une dans la presse camerounaise : «La police recherche la reine d’un groupe de lesbiennes. »
Nangnou n’avait plus d’autre option que de se refugier chez une amie jusqu’au jour elle a pu prendre un avion pour le Nigeria où elle est restée cachée neuf jours avant d’atterrir à Madrid avec un passeport d’emprunt. « A l’aéroport, les policiers se rendu compte que le document n’était pas mien, et c’est pourquoi je suis ici » chuchote la camerounaise qui a passé presqu’un mois dans la salle de rétention de l’aéroport de Barajas. « En arrivant en Espagne, elle avait demandé l’asile, mais le ministère de l’intérieur avait rejeté sa sollicitude parce que son histoire n’était pas crédible » explique son avocat Eduardo Gomez.
« Dans un premier moment, elle n’a pas présenté la coupure de presse, du simple fait qu’elle n’en possédait pas, en plus son histoire n’est pas crédible et douteuse et c’est normale. Au Cameroun, l’homosexualité est punie sévèrement et il n’est pas facile de parler de son orientation sexuelle » ajoute Gomez. Face au premier refus, Nangnou a présenté un recours en appel devant l’audience nationale relate son avocat, avec la demande comme mesure de précaution la suspension de son expulsion jusqu’à la résolution du recour. Mais l’audience nationale avait rejeté sa demande. Finalement la défense de Nangnou se fait recour à Strasbourg qui a paralysé temporairement l’expulsion
« Si je repars au Cameroun je serai condamnée, là bas mon orientation sexuelle n’est pas acceptée » explique la camerounaise qui raconte comment à Barajas les policiers ont tenté de l’expulser vers le Cameroun en quatre occasions. « La dernière fois, ils m’ont attaché les mains et m’ont trainé au sol comme un animal, je ne pouvais respirer » assure Christelle Nangnou qui a des petites blessures au visage et aux mains suite à cette lutte
La Fédération des Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels (FELGTB) est venue en soutien à Christelle Nangnou et en un peu plus de 24 heures le collectif a obtenu près de 50 000 signatures pour empêcher le retour au Cameroun. « Cela nous parait terrible. Le risque que court sa vie est plus qu’évident « , assure Jésus Generelo, président de la fédération.
Christelle Nangnou depuis la petite s salle de rétention de l’aéroport de Barajas est consciente de ce soutien et de l’impact de son cas entre les Espagnoles. « Cela me donne de l’espoir, chaque jour je prie pour que ma demande d’asile soit acceptée » avoue t’elle.
Strasbourg a déjà paralysé le 30 mars dernier l’expulsion d’une autre camerounaise qui avait demandé l’asile et passé 20 jours à l’aéroport de Barajas. Il s’agit d’une femme d’une trentaine d’années ayant fuit le Cameroun victime d’un mariage forcé et violence domestique. L’Espagne rejeta dans un premier moment sa pétition d’asile avant que Strasbourg intervienne. Actuellement, elle a obtenu une autorisation de séjour selon la commission Espagnole d’aide aux refugiés.
source : bana-loba.com