Après le départ d’Ismaël Paul Boro pour, semble-t-il, gestion peu orthodoxe, le malien lambda avait applaudi des deux mains l’arrivée d’une Dame, en l’occurrence Mme Pierrette Véronique Sidibé à la tête de ce prestigieux et symbole centre qu’est le CICB.
Sa nomination, à quelques encablures du Sommet Afrique-France, ne semble pas avoir apporté l’immense espoir que le personnel plaçait en son arrivée. Pire, sa gestion, loin d’être orthodoxe, n’en vaudrait pas mieux que celle de son prédécesseur Boro, comme en témoignent ses passations de marchés dans des conditions opaques, défiant toute orthodoxie financière en la matière. Son sort sera-t-il aussi scellé à la fin du Sommet Afrique-France ?
Le Centre International des Conférences de Bamako, CICB, est le lieu qui abritera le Sommet Afrique-France du 13 au 14 janvier 2017. Ce Sommet qui attire l’attention de bon nombre de nos compatriotes qui verront défiler beaucoup d’hôtes sur leur sol pendant 48 heures, est devenu un fonds de commerce pour d’autres comme la directrice générale Mme Pierrette Véronique Sidibé accusée de tous les péchés d’Israël par son personnel. En tout cas, ce n’est pas le Syndicat National pour l’Education et la Culture, SNEC dont est affilié le personnel du palais, qui nous dira le contraire.
En effet le SNEC, dans une correspondance en date du 03 janvier 2017 dont nous avons pu avoir une copie, s’est insurgé contre les pratiques de Mme la Directrice Générale envers ses militants qui se trouvent être sans salaire depuis quelques mois. Le Bureau Exécutif du SNEC a dénoncé les différentes diatribes verbales de la directrice envers son personnel dont voici un extrait : « J’ai été nommée par le haut et je ne me réfère qu’au haut… Je vais vous licencier tous et le gouvernement me donnera raison…… Ma priorité, c’est le Sommet Afrique-France pas vous ».
Comment peut-on tenir de tels propos envers ses collaborateurs sans l’apport desquels la structure ne fonctionnerait pas à souhait ? IBK, son Premier ministre et le président du CNOSAF, le Comité national d’organisation du Sommet Afrique-France, sont-ils au parfum de des agissements de celle qui se croit investie d’une mission suprême ? Le hic est que cet acte d’une autre époque, de l’avis des travailleurs du CICB, ne semble être qu’une goutte d’eau dans l’océan des pratiques de mauvaise gestion de Mme la Directrice qui aurait transformé le CICB en un patrimoine familial. Les documents reçus à la Rédaction attestent des passations de marchés à des sociétés considérées comme appartenant à des proches parents de la directrice.
En définitive, la nomination des directeurs du CICB semble être un casse-tête chinois. Les appels à candidature pour pourvoir à ce poste n’ont été jusqu’ici que des faire-valoir. Le ministre de la Culture reste fortement interpellé pour remettre les pendules à l’heure et mettre de l’ordre dans la gestion martiale et brutale de l’actuelle directrice. La réussite du Sommet dépendra du bon accueil et de la disponibilité que réserveront les travailleurs du CICB à nos hôtes de marque. Autant y voir de près avant qu’il ne soit trop tard.
Youssouf Sissoko
Source: Infosept